La croisière enregistre de bons résultats depuis quelques années mais n’est-ce pas l’arbre qui cache la forêt ? Car globalement le poids économique du tourisme en Martinique est en recul depuis deux décennies. Tour d’horizon d’un secteur qui peine à confirmer son potentiel.
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La croisière…on en parle beaucoup. Et pour cause ce secteur est en pleine croissance. De près de 40 000 croisiéristes il y a 5 ans, la destination Martinique revendiquait pas moins de 170 000 visiteurs en 2014. Une croissance de 325% qui est entre autres le fruit des efforts du CMT. Le comité du tourisme martiniquais, avec une professionnelle du secteur à sa tête, tente d’en accroître les retombées financières.
Avitaillement en eau douce ou traitement des déchets sont facturés aux compagnies de croisière mais la vraie manne potentielle réside dans les excursions. Une fois les paquebots sur place, encore faut-il que les touristes mettent pied à terre. Ils sont 80% (une majorité) à descendre des bateaux et 50% à opter pour des excursions.
A (re)voir le dossier de Stéphane Petit-Frère et Marc Balssa
Dossier-Croisières by martinique1ere
Avitaillement en eau douce ou traitement des déchets sont facturés aux compagnies de croisière mais la vraie manne potentielle réside dans les excursions. Une fois les paquebots sur place, encore faut-il que les touristes mettent pied à terre. Ils sont 80% (une majorité) à descendre des bateaux et 50% à opter pour des excursions.
Les bons chiffres de la croisière masquent un tourisme en souffrance
Sous cette façade dynamique se cache une industrie en souffrance car la croisière ne représentait en 2013 que 16% de la clientèle touristique. 16% qui, selon la Florida caribbean cruise association, ne dépenseraient en moyenne qu’une trentaine d’euros en Martinique contre 4 fois plus (130 euros) dans le reste de la Caraïbe.La plaisance fait son petit bonhomme de chemin
Loin des polémiques et sans faire de bruit, le monde de la plaisance semble sortir son épingle du jeu. Avec ses 4000 escales par an, le port du Marin est la démonstration qu’une volonté d’acteurs privés avec le soutien d'un élu local peut porter des fruits prometteurs. Le site, parfaitement abrité, porte d’entrée des plaisanciers européens, à mi-chemin entre les îles du nord et du sud, disposent d’atouts naturels et se trouve en développement permanent. Aujourd’hui, il accueille 6500 m² de commerces et services et 450 professionnels du secteur.Un potentiel pourtant énorme !
Ces bons résultats de la plaisance et la croissance de la croisière ne parviennent pas à faire du tourisme le fer de lance de l'économie martiniquaise. Le tourisme en Martinique ne représente qu’une part modeste de l’économie. Seulement 4% de la valeur ajoutée totale. Le potentiel est pourtant énorme. Par rapport à son nombre d’habitant, la Martinique n’accueille qu’une fois et demi sa population. En comparaison, les voisins de Sainte-Lucie, Dominique ou Barbade reçoivent chaque année l’équivalent de 4 à 5 fois leurs populations. Les Îles Vierges jusqu’à 30 fois...A (re)voir le dossier de Stéphane Petit-Frère et Marc Balssa
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