Les pouvoirs publics veulent inciter les victimes de violences conjugales à sortir de l'ombre et à déposer plainte. Une convention a été signée ce mardi (28 juillet) entre divers services pour permettre une réponse rapide de la justice et des services sociaux.
Les victimes de violences conjugales seront désormais mieux accueillies et mieux suivies. C’est une volonté des pouvoirs publics. Une convention a été signée ce mardi (28 juillet) par divers partenaires : l’État, le Parquet de Fort-de-France, la Police, la Gendarmerie, le Conseil Général et une association : l’Alefpa (Association Laïque pour l’Éducation, la Formation, la Prévention et l’Autonomie).
La plainte doit devenir la norme
Il s’agit ainsi d’inciter les victimes à porter plainte et non plus à faire des signalements, des mains courantes dans les commissariats de police. Les services de police et de gendarmerie devront assurer un accueil de qualité aux victimes et enregistrer systématiquement les plaintes de façon à déclencher la mise en route d'un processus. Ce plan consiste aussi à interpeller les auteurs-présumés des faits, les traduire devant un tribunal et s'occuper également des victimes, en majorité des femmes.Développer la prise en charge
"C'est après de nombreux échanges et plusieurs séances de travail que ce document a été élaboré", explique le Procureur de la République Éric corbaux. Il dit avoir étudié les courriers de justiciables reçus dans son service, avoir écouté aussi les doléances des victimes. Cette convention comprend donc un volet social très important et met l'accent sur la prise en charge des victimes mais aussi de leurs enfants car ce sont souvent des mères de familles.Une organisation d'envergure
Une association, l'Alefpa met au service de cette cause, son personnel pluridisciplinaire composé de psychologues et d'assistances sociales. "Des locaux d'hébergement d'urgence sont également mis à disposition des femmes victimes de violences", ajoute son directeur, Didier Marcheguay.
Les signalements sont plus nombreux selon les forces de gendarmerie. Le colonel Guillaume Oheix, commandant en second de la gendarmerie de la Martinique déclare ainsi que le nombre de dossiers traités est en augmentation grâce notamment à l'action de deux assistantes sociales attachées à la gendarmerie : entre 500 et 600 dossiers sont traités parmi lesquels on note une légère augmentation des violences sexuelles.