La nouvelle campagne de Lutte contre les violences faites aux femmes va s’afficher partout dans l’île avec comme thème, celui de la prostitution. La toute première enquête du genre réalisée en Martinique a montré que c'était un fait de violence.
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La quinzième campagne de lutte contre les violences faites aux femmes a été lancée, ce mercredi (18 novembre), à la Préfecture. Cette année, la Délégation Régionale aux Droits des Femmes et à l’Égalité a choisi la prostitution comme thème avec le slogan suivant : "Toute prostitution est une violence".
"Il ne faut pas croire que les femmes qui sont prostituées le font parce qu'elles aiment "s'envoyer en l'air, ce n'est pas ça du tout", insiste Peggy Lampla du comité de pilotage de l’Union des Femmes de la Martinique. "Il y a un certain nombre de pratiques violentes. La première va être exercée par les clients", explique Mylène Zobda-Zébina, l’une des anthropologues qui a mené une enquête réalisée par l'Agence Régionale de Santé. "L'une des plus courantes, c'est celle qui a trait au moyen de protection. Les clients vont essayer d'imposer le non-usage du préservatif. Il y a aussi du chantage économique, ils vont essayer de négocier le paiement".
"Il ne faut pas croire que les femmes qui sont prostituées le font parce qu'elles aiment "s'envoyer en l'air, ce n'est pas ça du tout", insiste Peggy Lampla du comité de pilotage de l’Union des Femmes de la Martinique. "Il y a un certain nombre de pratiques violentes. La première va être exercée par les clients", explique Mylène Zobda-Zébina, l’une des anthropologues qui a mené une enquête réalisée par l'Agence Régionale de Santé. "L'une des plus courantes, c'est celle qui a trait au moyen de protection. Les clients vont essayer d'imposer le non-usage du préservatif. Il y a aussi du chantage économique, ils vont essayer de négocier le paiement".
Des problèmes de santé
La prostitution marque durablement celles qui la pratiquent. C'est l'un des enseignements de l'enquête réalisée par l'ARS. Les prostituées, souvent d'origine étrangère, disent qu'elles ne supportent pas ce qu'elles font. Sur les soixante femmes interrogées, plus de 90 % d'entre elles rencontrent des problèmes de santé : mal-être profond, surpoids, cholestérol, diabète, problèmes gynécologiques...
La prostitution se retrouve également chez un public plus jeune, aux lycées ou aux collèges. Les élèves ont des rapports sexuels pour des objets dérisoires ou de valeurs. "Ça peut-être un portable ou un pain au chocolat", raconte Josette Augustin, déléguée régionale au droit des femmes et à l'égalité.