A Trinidad et Tobago, le carnaval, le plus grand événement artistique du pays, a été impacté par la chute du prix du pétrole. Six millions d’euros ont été amputés des subventions allouées à ce grand spectacle qui attire des milliers de touristes du monde entier.
•
En 2015, 43 millions d’euros ont été dépensés pour la mise en scène du carnaval. Seulement 29 millions seront dépensés en 2016. La Commission du Carnaval a demandé aux prestataires de service de baisser leurs tarifs d’environ 20% afin de faire des économies. Les événements comme le Panorama, la compétition des orchestres de steel pan, les concours des chansons de calypso et de socca ont été particulièrement frappés ainsi que les carnavals dans les communes et les défilés des enfants.
La crise a même fait un tube de carnaval. "Nous n’avons pas peur de la récession", chante l’artiste de soca, Bunji Garlin qui lui estime que "la fête va repartir. À Trinidad et Tobago, la population a le carnaval dans le sang".
Grave crise à cause de la baisse du dollar
Et la crise a même touché les évènements privés du carnaval. Les sponsors se sont retirés et plusieurs soirées ont été annulées. Les grands sponsors, notamment dans les secteurs des télécommunications et des marques de boissons alcoolisés, sont à leur tour affectés par la crise et le ralentissement de l’économie. Même le public trinidadien, peu habitué à surveiller ses dépenses à cette période de l’année, a moins de revenu disponible pour acheter des costumes et participer aux nombreuses fêtes.Les musiciens restent optimistes
Si le gouvernement trinidadien se trouve dans cette situation de crise, c’est à cause d’une erreur du ministre des finances lors de la présentation du budget 2016 en octobre dernier. Il avait basé ses prévisions financières sur le prix du baril fixé à 45 dollars, or le prix n’a cessé de chuter pour se trouver aujourd’hui à 34 dollars le baril. Le pays est en déficit car le pétrole et le gaz naturel représentent 80 % des exportations de Trinidad et Tobago.La crise a même fait un tube de carnaval. "Nous n’avons pas peur de la récession", chante l’artiste de soca, Bunji Garlin qui lui estime que "la fête va repartir. À Trinidad et Tobago, la population a le carnaval dans le sang".