4 morts à Port-au-prince après un accident impliquant un véhicule blindé de l'ONU

Un blindé des Nations unies mené par les forces sénégalaises circule dans les rues de Port-au-Prince lors d'une manifestation réclamant la démission du président Jovenel Moïse, le 9 février 2019.
Quatre personnes ont été tuées et neuf autres blessées samedi soir à Port-au-Prince dans un accident de la circulation impliquant un blindé des Nations unies, selon les bilans fournis par la police nationale d'Haïti (PNH) et l'ONU.
Le véhicule de la mission des Nations unies pour l'appui à la justice (MINUJUSTH) aurait, selon les témoins, perdu l'usage des freins alors qu'il circulait sur l'un des principaux axes de la capitale. Le blindé serait alors entré en collision avec un tap-tap (véhicule de transport en commun haïtien).
 
"Quatre passagers du tap-tap ont été tués et plusieurs autres ont été blessées dans l'accident", selon Gary Desrosiers, porte-parole de la PNH. "Parmi les blessés figurent deux policiers Minujusth qui se trouvent actuellement dans le coma et un policier haïtien, qui accompagnait les forces de l'ONU dans le blindé" a-t-il précisé.  
Une enquête est en cours pour déterminer les causes précises de l'accident.  

La MINUJUSTH a précisé dans un communiqué publié dans la nuit de samedi à dimanche, qu'un citoyen haïtien et huit policiers des Nations unies font actuellement l'objet de soins. 
 

Fin de mandat en octobre 2019


La MINUJUSTH a été déployée en Haïti en octobre 2017 pour succéder à la mission des Casques bleus (MINUSTAH) créée en 2004 suite à l'éviction du président Jean-Bertrand Aristide sous la pression d'une insurrection armée et d'une révolte populaire.
Le mandat de la mission, qui compte actuellement 995 policiers, prévoit une diminution progressive de ses effectifs jusqu'à la fin de son mandat prévu pour octobre 2019.