Le cabinet de la procureure de la République de la Martinique l'a confirmé vendredi 31 janvier à Martinique la 1ère : le dossier du crash aérien à la Dominique a fait l’objet d’un dessaisissement du parquet de Martinique au profit du pôle accidents collectifs du parquet de Paris. Ce dernier est "désormais seul habilité à communiquer sur la procédure judiciaire en cours."
Pour rappel, le 26 janvier dernier, l'avion avait décollé de l'aéroport Charles-Douglas au Nord-Est de la Dominique. Il aurait visiblement percuté une montagne dans le secteur de la Plaine pour une raison encore inexpliquée.
Pas de boîte noire
Une enquête est cours pour déterminer les causes du crash aérien. Mais, le Cessna 172 S Skyhawk SP dans lequel voyageaient les victimes n'a pas de boîte noire. Celle-ci n'est pas obligatoire dans les avions de tourisme. Pourtant, c'est un outil précieux pour déterminer les circonstances des accidents aériens.
"La première chose que l'on va regarder, c'est l'avion lui-même. À qui il appartient, quelle était la maintenance, si elle était régulière ou obligatoire et avec un carnet de vols de l'avion", détaille Gérard Feldzer, président d'aviation sans frontières et ancien pilote de ligne, interrogé par Nora Nonet.
" Ensuite, on va enquêter sur les qualifications du pilote, ses visites médicales, ses contrôles en vol et, à la fin, on va regarder l'état de l'avion, les débris où l'on peut trouver des indices."
Ce lundi 3 février, les équipes de secours tentent toujours de récupérer les deux corps qui sont dans l'appareil dans une zone réputée difficile d'accès.
Notre hypothèse pour ce crash : c'est soit une faute de pilotage, soit un défaut technique,il va y avoir besoin de beaucoup de temps. On va analyser les débris de l'avion un par un, avec une probabilité de dénicher la vérité assez faible.
Gérard Feldzer, président d'aviation sans frontièresinterrogé par Nora Nonet
Plusieurs cellules d'accompagnement ont été mises en place par différentes communes de l'île ainsi que la préfecture.