Accident aérien à la Dominique : les autorités locales s’expriment pour la première fois sur l’accident qui a coûté la vie à 4 personnes

Le 26 janvier 2025, la flotille des avions de la Martinique et la Guadeloupe sur le tarmac à la Dominique.
Une conférence de presse avec le ministre de la Sécurité nationale et les membres des services de police et des sapeurs pompiers a eu lieu à Roseau, la capitale de la Dominique. Les autorités dominiquaises ont attendu avant de s'exprimer par respect pour les familles des victimes.

La conférence de presse a duré près de 42 minutes durant lesquelles les différents acteurs des services de sécurité civile de la Dominique se sont relayés devant les micros.

Les premiers mots étaient pour les familles des victimes. Les condoléances ont été présentées aux proches. Une minute de silence a été observée.

La Dominique est également en deuil

Les autorités n’ont toujours pas publié les noms des victimes par respect pour les parents.

Selon le ministre de la Sécurité nationale, Rayburn Blackmore, le silence des autorités de la Dominique s’explique par la volonté nationale de récupérer toutes les victimes du crash du petit avion, survenu dans l’après-midi du 26 janvier 2025. À la Dominique, on voulait atténuer cette situation tragique.

Le ministre de la Sécurité nationale de la Dominique a parlé d’une mobilisation rapide des services de secours.

Voir l'intégralité de la conférence de presse des autorités de la Dominique (lundi 3 février 2025) :

Dès le moment où l’avion a disparu du radar de la tour de contrôle de l’aéroport Douglas Charles à la Dominique, tout le monde a été informé et un message a été envoyé à l’ambassade de l’OECS (Organisation des Etats de la Caraïbe de l'Est) à Sainte-Lucie.

Un centre de contrôle a été établi dans la commune de Delices, située au nord de La Plaine. Dans un premier temps on pensait que l’avion se trouvait à cet endroit.

À 16h15, le jour de l’accident, les garde-côtes de la Dominique ont également été mobilisés pour vérifier les zones maritimes. À la tombée de la nuit, les opérations ont dû s'arrêter.

Le lendemain, lundi 27 janvier 2025, vers 12h45, les agents forestiers de la Dominique ont repéré les traces d’une épave sur les flancs d’une montagne près de Morne Jaune dans la commune de La Plaine.

Les services de secours de la Dominique ont utilisé des drones pour confirmer la présence de l’épave de l'avion perchée sur une crête de montagne. Les photos du site ont été prises.

La Dominique a demandé une assistance à la France, car le site est inaccessible à pied.

Les images des drones ont confirmé qu’il n’y avait pas de survivants. Les opérations de secours se sont transformées en opérations de récupération des victimes.

Le centre des opérations est déplacé vers La Plaine. Le plan de catastrophe est déclenché à la Dominique.

Mardi 28 janvier 2025, l’hélicoptère Dragon972 avec des spécialistes à son bord arrive de la Martinique.

L'hélicoptère de la sécurité civile Dragon 972 sur le terrain de sport de La Plaine à la Dominique.

Les corps de deux victimes sont récupérés à flanc de montagne. Les décès, ainsi que les identités des défunts, ont été confirmés par un médecin légiste.

Il était impossible de récupérer les deux autres personnes. Les conditions sont périlleuses.

L’épave de l’avion est maintenue en place par une végétation fragile. Il n’y a pas de grands arbres à cet endroit. Le moindre mouvement pourrait décrocher l’épave. Il est impossible d’intervenir sur l’avion.

Toute tentative est dangereuse. L'hypothèse de déplacer l’avion a été écartée pour des raisons de sécurité.

Aujourd’hui, les techniques nécessaires pour travailler dans ce milieu à risque ont été identifiées.

Le gouvernement de la Dominique s’est engagé à poursuivre sa collaboration avec les autorités françaises pour récupérer les deux victimes encore sur la montagne à La Plaine afin que les familles puissent commencer à faire leur deuil suite à cette "situation tragique."

Les autorités de la Dominique ont également démenti les rumeurs qui circulent sur les réseaux sociaux qui indiquait qu’il y avait une boule de feu dans le ciel juste après l’impact. Les enquêteurs de ECCCAA (Eastern Caribbean Civil Aviation Authority -responsable de la sécurité concernant l'aviation dans les pays de l'OECS) sont déjà sur place à la Dominique.