Affaire Hervé Pinto : le militant reste en détention provisoire en attendant le délibéré de la cour d'appel de Fort-de-France

Des miliatnts venus nombreux pour soutenir Hervé Pinto
Hervé Pinto reste en détention provisoire, à l'issue d'une audience à la cour d'appel de Fort-de-France ce vendredi 22 mars 2024. Son avocat et ses soutiens réclamaient sa libération. Le tribunal devrait rendre sa décision le mardi 26 mars prochain.

L'atmosphère autour de la cour d'appel de Fort-de-France était électrique ce mardi 22 mars 2024 sous la vigilance des forces de l'ordre positionnées autour de la cour d'appel, au centre-ville. Le tribunal devait statuer sur la demande de remise en liberté du militant formulée par son avocat, Me Dominique Monotuka.

Contestation des motifs d'interpellation

La défense d'Hervé Pinto remet en cause les raisons de son arrestation. Alors qu'il était sous contrôle judiciaire, avec interdiction de se rendre au Hameau de la Pagerie aux Trois-Îlets (au centre du litige foncier), où les gendarmes affirment l'avoir arrêté.

Me Monotuka argue, vidéo à l'appui, qu’Hervé Pinto devait être ce jour-là chez l'un de ses amis, Hermès Ezana, et non au Hameau, "contrairement aux affirmations des militaires".

Demande de maintien en détention

L'avocate générale de son côté a requis la "confirmation de la révocation du contrôle judiciaire" d'Hervé Pinto, plaidant pour le maintien en détention provisoire de ce dernier, en attendant la décision de la Cour.

Un militant en faveur d'Hervé Pinto

Retour à Ducos

La juridiction a donc décidé de mettre sa décision en délibéré jusqu'au mardi 26 mars prochain, à 8h. En attendant, Hervé Pinto est retourné à la maison d'arrêt de Ducos.

Le "Matnik Chouval Show" interrompu

En fin d'après midi à l'issue de l'audience, on a appris que certains manifestants venus soutenir le prévenu, ont semé le trouble sur la Place de La Savanne, où se déroule jusqu'au 24 mars, la 7e édition du festival d'équitation "Matinik Chouval Show".

Cette manifestation qui réunit plusieurs dizaines de cavaliers et une centaine de chevaux venus de l'hexagone, mais aussi du Suriname et de la Guadeloupe, a été interrompue. L'organisateur qui a exprimé sa "déception", a voulu ainsi préserver la sécurité des spectateurs dont de nombreux enfants venus assister à cette fête équestre.