Après la crise de 2009, les grands groupes économiques martiniquais se portent plutôt bien

Bernard Hayot, Patrice Fabre et Charles Ho Hio Hen sont des dirigeants des plus grands groupes économiques martiniquais.
Les grands groupes martiniquais, accusés d’exploiter la population, étaient les cibles privilégiées des manifestants lors de la grande grève de 2009. 10 ans après, comment se portent-ils ?
Cibles privilégiées des manifestants durant la grande grève générale de 2009, les patrons des grands groupes locaux, étaient accusés d’exploiter la population. Les entreprises de ces grands vont plutôt bien.
 

8 milliards d'euros de placements financiers 


Alors que les premières années post 2009 ont été fatales à nombre de petites entreprises, les grands groupes, eux, ne semblent pas avoir trop souffert de la crise. Un indicateur résume à lui seul l’excellente forme de ces grands groupes : les placements financiers.

En 2017, leur montant s’élevait à 8 milliards d’euros. Un record depuis 2000, selon les chiffres de l’IEDOM. La courbe est d’ailleurs en constante progression depuis 2000. Et que ce soit les ménages ou les entreprises, rien ne change !

Ce sont généralement les mêmes, les plus aisés, qui épargnent massivement. "Cet argent n’est pas réinvesti dans l’économie", se plaint le syndicat CGTM. "Pourquoi, avec de tels bénéfices, ces grands groupes n’embauchent-ils pas davantage ?", s'interroge-t-il.

L'organisation syndicale reproche aux grands patrons de "se remplir les poches" ! "Les mêmes qui pleuraient après la grève de 2009", ironise Louis Maugée, l'un des dirigeants de la CGTM.

Les grands patrons martiniquais dont il est question, sont issus des familles Hayot, Huygues-Despointes, Fabre, Parfait et Ho-Hio-Hen. Certains figurent depuis des années parmi les 500 plus grosses fortunes de France (article payant). Ces familles familles pèsent à elles cinq, près d’un milliard d’euros.