AUDIO. Vie chère et pratiques du Groupe Bernard Hayot en Outre-mer : le journaliste s’explique sur son enquête

Le récent article du journal Libération sur les pratiques présumées du Groupe Bernard Hayot (GBH) continue de résonner dans l'actualité. Dans un entretien accordé mardi 15 janvier à Martinique la 1ère, Emmanuel Fansten, le journaliste auteur de cet article, évoque notamment les conséquences de ce texte. Il partage quelques impressions nées de ses investigations.

Suite à cette publication, le journaliste fait mention de retours très importants et divers, "allant de simples citoyens à des responsables politiques". Et d’ajouter que "cette enquête résonne avec une actualité extrêmement sensible, liée évidemment au contexte social en Martinique".

Écoutez l'entretien :

Emmanuel Fansten partage alors ses interrogations quant aux récentes annonces du préfet Jean-Christophe Bouvier, qui affichait sur les antennes de Martinique la 1ère Radio la volonté des services de l’Etat d’être "intransigeants" en cas de constat d’infractions à la législation sur les prix.

Je ne vais pas faire de procès d’intention, mais c’est vrai que ça peut ressembler à des effets d’annonce.

Journaliste de Libération

Emmanuel Fansten souligne également que ce "Marc", son informateur qui travaillerait depuis de nombreuses années dans la branche automobile de GBH, est loin d’être sa seule source dans ses investigations. Le journaliste déclare en substance que malgré "la peur", la parole pourrait se libérer de plus en plus au sein du groupe.

C’est parfois compliqué pour les gens de parler, mais peut-être que les choses sont en train de bouger.

Quant au récent communiqué de presse de GBH, en réaction à l’article de Libération, Emmanuel Fansten ne fait pas mystère de ses impressions.

Ce communiqué ne dément aucune information. Mais se contente seulement de justifier les marges du groupe, avec les arguments qui sont d’ailleurs toujours les mêmes.

Indiquant avoir "fait son travail et évidemment interrogé GBH", Emmanuel Fansten fait valoir la sérénité de Libération si le journal était poursuivi judiciairement par le Groupe Bernard Hayot. "On va voir", glisse le journaliste en conclusion, "s’il y a un procès, on pourra montrer les documents et juger sur pièces".  

Les activités de GBH vont-elles susciter un intérêt grandissant dans la presse nationale ? C’est l’une des interrogations en suspens.

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