Cette tradition européenne du Moyen Âge qui voulait que les catholiques s’adonnent à la fête avant les restrictions du carême, demeure un marqueur du temps, de l’histoire et de l’évolution permanente de ce moment culturel de la Martinique.
Débarqué en Martinique en 1651 chez les Duparquet, le carnaval connaît chaque année une dimension nouvelle qui découle de l’ingéniosité, de l’inventivité des associations ou des organisateurs qui se sont réapproprié des traditions laissées par nos ancêtres.
Un bilan satisfaisant pour Pétrol band
La 3e édition du FestyRoi a scellé l’ouverture officielle du carnaval au Lamentin et donné le coup d’envoi des activités carnavalesques en Martinique, dans la joie et la bonne humeur.
L’association "Pétrol Band" à l’origine de l’organisation a offert un produit de classe avec des groupes de plusieurs communes (Fort-de-France, François, Robert, Lorrain, Morne-Vert, Sainte-Anne, Rivière-Pilote et bien sûr le Lamentin).
Du nord au sud, sont venus "An ba fey" de Sainte-Anne, Caraïbe groove du Morne-Vert, "Difé Nan pay" de Rivière-Pilote.
Les groupes à pied font perdurer les traditions
Le spectacle était beau, riche en sonorités, en élégance, en rythmes, en couleurs et en chorégraphies. Le public a répondu présent en s’attroupant tout au long du parcours dans les rues du bourg et surtout en encourageant les carnavaliers.
Il a manqué de chants
Si la plupart des groupes privilégient des percussions agrémentées de cuivres, ils sont quelques-uns à donner de la voix comme "Wé lélé band" avec le "Eh Damiso" ou encore "Nou pas sav" avec "Messie et dam, bien bonswé", ou Ti kadans.
18.000 spectateurs au Lamentin laissent augurer que le carnaval sera suivi
Ce chiffre laisse augurer pour les prochaines manifestations une forte participation du public. Les "bands" se suivent mais ne ressemblent pas. Chaque groupe a une identité forte.