L’agriculture vivrière et maraîchère a de beaux jours devant elle. C’est la conclusion en filigrane de l’enquête "Nutriparm" portant sur nos comportements alimentaires, menée à la demande du Pôle agroressources et de recherches de Martinique par l’institut Kantar.
Les produits du terroir sont plébiscités par les consommateurs. C’est l’enseignement principal de l’enquête "Nutriparm". Cette étude révèle la figure d’un consommateur averti, soucieux de préserver son capital-santé. Il établit désormais un lien ténu entre alimentation et santé. Il a globalement confiance en nos produits alimentaires. Et il a pris conscience de la nocivité des pesticides.
À noter aussi qu’il se pique d’éthique, en étant préoccupé par le gaspillage alimentaire et se déclare volontiers respectueux des travailleurs de l’agriculture.
En filigrane, cette enquête fort pertinente confirme qu’il convient de définir enfin la place de nos producteurs agricoles. Il s’agit de leur permettre de nourrir la population de leur territoire. Ce combat-là n’est pas encore gagné. Ne serait-ce que parce que notre agriculture demeure organisée selon un schéma très ancien, avec deux types de spéculation non complémentaires.
D’une part, des produits agricoles pour le bénéfice exclusif des grands planteurs et des industriels européens. Jadis, c’était le tabac, les épices, l’indigo, le cacao, le café. Plus tard, la canne à sucre et l’ananas. Aujourd’hui, la banane. Cette agriculture demeure prédominante en termes de surfaces, d’emplois et de chiffre d’affaires.
D’autre part, nous avons depuis longtemps une agriculture de subsistance. Le jardin créole des esclaves puis le jaden bò kay pour ceux qui ont une maison. Des pratiques ayant littéralement sauvé la population. Nos ancêtres n’ont pas attendu des planteurs et de l’administration coloniale qu’ils soient correctement nourris.
Cette agriculture nourricière a survécu à la pression de l’agro-industrie grâce à l’intelligence de nos petits paysans qui ont toujours joué leur rôle. Ils restent concurrencés par les importations, mais la population sait pertinemment que cette agriculture lui est vraiment utile et nécessaire. Il est à espérer que ce message soit vraiment entendu.
À noter aussi qu’il se pique d’éthique, en étant préoccupé par le gaspillage alimentaire et se déclare volontiers respectueux des travailleurs de l’agriculture.
En filigrane, cette enquête fort pertinente confirme qu’il convient de définir enfin la place de nos producteurs agricoles. Il s’agit de leur permettre de nourrir la population de leur territoire. Ce combat-là n’est pas encore gagné. Ne serait-ce que parce que notre agriculture demeure organisée selon un schéma très ancien, avec deux types de spéculation non complémentaires.
La vocation de l’agriculture est de nourrir la population
D’une part, des produits agricoles pour le bénéfice exclusif des grands planteurs et des industriels européens. Jadis, c’était le tabac, les épices, l’indigo, le cacao, le café. Plus tard, la canne à sucre et l’ananas. Aujourd’hui, la banane. Cette agriculture demeure prédominante en termes de surfaces, d’emplois et de chiffre d’affaires.
D’autre part, nous avons depuis longtemps une agriculture de subsistance. Le jardin créole des esclaves puis le jaden bò kay pour ceux qui ont une maison. Des pratiques ayant littéralement sauvé la population. Nos ancêtres n’ont pas attendu des planteurs et de l’administration coloniale qu’ils soient correctement nourris.
Cette agriculture nourricière a survécu à la pression de l’agro-industrie grâce à l’intelligence de nos petits paysans qui ont toujours joué leur rôle. Ils restent concurrencés par les importations, mais la population sait pertinemment que cette agriculture lui est vraiment utile et nécessaire. Il est à espérer que ce message soit vraiment entendu.