Des élèves, des parents et des militants qui font le siège d’une institution l’image n’est pas banale. Réflexion après une semaine agitée qui confirme la difficulté du dialogue social en Martinique.
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Cette semaine, la direction de l’agriculture et de la forêt a reçu des lycéens, entre autres, venus soutenir un encadrant d’un lycée agricole sur le point d'être muté. L’image est forte, quand on connaît le rapport distancié qu’entretiennent généralement les élèves avec la hiérarchie. Ils réclamaient une rencontre avec le directeur de la tutelle.
Cette même semaine a vu également des salariés faire le pied de grue devant leurs entreprises. D’autres, dans un passé encore récent, ont fait des opérations escargot sur l’autoroute, pour faire valoir leurs droits. Tous, ont un point commun. Ils veulent discuter, négocier, rencontrer la direction, parler pour faire remonter ce qui dérange, ce qui tracasse. Les experts du monde du travail ont appelé cela : le dialogue social.
Cette même semaine a vu également des salariés faire le pied de grue devant leurs entreprises. D’autres, dans un passé encore récent, ont fait des opérations escargot sur l’autoroute, pour faire valoir leurs droits. Tous, ont un point commun. Ils veulent discuter, négocier, rencontrer la direction, parler pour faire remonter ce qui dérange, ce qui tracasse. Les experts du monde du travail ont appelé cela : le dialogue social.
Un dialogue social, quoiqu’on en dise, qui est en panne chez nous. On a du mal à se parler dans nos entreprises, on a du mal à s’entendre, à s’écouter sur les lieux de travail. Pas question de céder de part et d’autre, pas question de faire preuve d’empathie, chacun reste sur ses positions. Une question d’orgueil sans doute, ce mal qui nous ronge et qui nous empêche de tendre l’oreille.
Se parler, s’entendre, comme c’est difficile dans un pays où pourtant l’oralité est l'un des aspects les plus importants de notre identité !