Elysée 2017 : la gauche martiniquaise en quête de son champion

De gauche à droite (Claude Lise, Pierre Samot, Serge Letchimy, Louis-Joseph Manscour
Avec l’entrée dans la campagne de Manuel Valls, le Premier ministre démissionnaire, la gauche commence de se mettre en ordre de marche pour l’élection présidentielle. Qui va la représenter et pour quel projet ?
Davantage qu’une personnalité, c’est d’un projet pour la France et singulièrement pour l’outre-mer et en particulier pour la Martinique dont la gauche a besoin. Il ne suffit pas de se ranger derrière un leader sans se préoccuper de ses intentions.
 
Ainsi, le président Hollande a ouvert plusieurs chantiers durant son quinquennat, tirés de son programme de campagne, mais plusieurs ne sont pas encore livrés. Ainsi de la loi sur la vie chère élaborée par Victorin Lurel, décevante et inefficace. Décevante car elle est peu contraignante, ce dont profitent les oligopoles et monopoles visés par l’ex-ministre. Inefficace car elle ne permet pas de remettre en cause le régime économique hérité de l’époque coloniale.

Autre texte, la loi sur l’égalité réelle, pas encore inscrite à l’ordre du jour du Sénat. Sa majorité de droite ne va sûrement pas se priver de charcuter un texte pourtant de portée limitée, qui prévoit dix à vingt ans avant de parvenir à cette fameuse équité entre les citoyens français.
 
Quant aux dossiers martiniquais, ne parlons pas du cyclotron pour traiter les cancéreux, toujours à l’arrêt, ni du contrat de développement et de progrès du territoire, oublié. Ces deux engagements avaient été dévoilés par François Hollande à Fort-de-France en mai 2015. Et ne parlons pas de la partition de l’Université des Antilles et de la Guyane, ni surtout, du chômage dont la courbe ne s’inverse pas.
 
Au vu de ses promesses non tenues par son champion de 2012, la gauche martiniquaise aura fort à faire pour nous convaincre que la gauche française est la plus qualifiée pour nous mener vers le progrès et la sécurité. Et maintenant, place à la campagne électorale !