Exhiber une arme factice sur la voie publique est interdit

Difficile de distinguer une arme factice (à gauche) d'une véritable arme (à droite).
La vidéo de collégiens exhibant des armes factices à Fort-de-France a fait le tour des réseaux sociaux et suscité la réaction des autorités. Le préfet de Martinique a publié jeudi 6 juin 2019 un arrêté préfectoral interdisant "le port visible de tout objet ayant l’apparence d’une arme à feu".
La libre circulation des armes est un véritable problème en Martinique. Un fléau mis en lumière par la multiplication de vidéos partagés sur les réseaux sociaux. 
 

"Des vidéos choquantes


Le week-end dernier, l'on pouvait voir une jeune femme exhibant une arme dans les rues du Lamentin. Puis, un groupe de collégiens jouant avec des armes factices sur le boulevard Général de Gaulle à Fort-de-France. 
Des vidéos qui font réagir les autorités. Ainsi, Franck Robine, préfet de la Martinique, a publié ce jeudi 6 juin 2019, un arrêté́ préfectoral interdisant "le port visible de tout objet ayant l’apparence d’une arme à feu".

"Ces vidéos sont choquantes et cela me conduit dès ce matin à prendre un arrêté pour interdire de porter ces armes factices sur la voie publique, de les exhiber. Cela concerne bien sûr les mineurs, mais également tous les Martiniquais", a déclaré Franck Robine dans l'émission Saw Ka Di sur Martinique la 1ère radio.

Une décision prise "compte tenu du trouble à l’ordre public et des dangers de tels comportements et afin de garantir la sécurité et la tranquillité des Martiniquais".
 

Un  achat si facile


Pourtant se rendre dans un bazar et acheter une arme factice est très simple. Pour une dizaine d'euros, tout un chacun peut s'en procurer une, quel que soit son âge. Dans le seul magasin spécialisé de l'île, il convient d'être majeur, mais l'achat est peu encadré. 

(Re)voir le reportage de Kelly Babo et Guilhem Fraissinet. 
L'interdiction de port d'arme factice "est valable sur l’ensemble du territoire martiniquais et plus précisément sur la voie publique, dans les transports, aux abords des établissements scolaires, dans les commerces, les discothèques, salles de spectacle ou encore les établissements recevant du public".