À l’origine du conflit engagé le 7 septembre 2020, le licenciement d’un vendeur pour "faute grave" selon la direction, ce qui a occasionné des mobilisations parfois tendues au Lamentin, sur le site du Lareinty et devant Centre-Auto, autre filiale du Groupe Aubéry.
L’objectif est atteint, car nous ne voulions pas que le salarié aille aux prud’hommes pour ne pas laisser traîner les choses. Les avocats des deux parties ont pu négocier le départ d’Oswaldo Florimont, qui ne souhaitait plus réintégrer l’entreprise. La transaction lui a permis de retrouver son honneur et sa dignité.
Les deux points qui posaient problème sur la fin, concernent les plaintes portées de part et d’autre, ainsi que le traitement des jours de grève. Un accord a permis aux parties de se quitter dans un état d’esprit favorable.
"On a pu trouver une façon de s’en sortir" (Patrick Ouensanga)
De son côté, la direction reste discrète elle aussi sur les détails du protocole de fin de conflit, néanmoins, le directeur général Patrick Ouensanga, parle d’un "accord satisfaisant".
Au bout de la troisième semaine de grève, on aurait pu s’arrêter là après que Monsieur Florimont a renoncé à sa demande d’intégration. Mais les incompréhensions ont fait que cela n’a pas été le cas, je le regrette.
Le principal c’est qu’on a pu trouver une façon de s’en sortir, à un moment où on devra affronter un nouveau confinement, et c’est ce qui m’importe aujourd’hui pour l’avenir de l’entreprise.
Manque à gagner et voitures en souffrance à l’atelier
La direction estime en outre que la société a perdu "des centaines de milliers d’euros de chiffre d’affaires", un manque à gagner qui ne va pas s’arranger, car l’espace des ventes restera fermé pour cause de confinement au moins trois semaines. Il y a aussi "un coût en termes d’image (…) et en termes social" pour la concession souligne Patrick Ouensanga.
"Il faudra maintenant qu’on apprenne à retravailler ensemble (…). On va faire en sorte que cette grève soit une parenthèse et qu’on puisse repartir de l’avant".
En revanche, l’activité sera maintenue au service après-vente, un atelier où des dizaines de véhicules seraient en souffrance selon le syndicat, car les derniers salariés qui sont restés mobilisés (environ 10 sur 123 employés) étaient majoritairement des mécaniciens nous précise la CFDT.