Une justice plus accessible au citoyen, rendue dans de meilleurs délais et de qualité. Voici les grands défis des magistrats pour l'année 2025, en Martinique."Nous avons eu une activité extrêmement soutenue pour l'ensemble des services judiciaires du territoire, que ce soit le tribunal judiciaire, le conseil des prud'hommes, le tribunal de commerce ou la cour d'appel", constate le premier président de la cour d'appel, Laurent Sabatier lors de l'audience de rentrée, le 20 janvier.
"Nous avons tenu nos engagements dans des délais raisonnables. Notre ministère nous permet de rattraper trois décennies de retard. Très progressivement certes, mais, avec une efficacité bien réelle", assure-t-il.
La lutte contre le narcotrafic : une priorité
La lutte contre les narcotrafiquants reste une priorité. À savoir que la cour d'appel de Fort-de-France est le siège de la cour d'appel de zone de défense et de sécurité Antilles-Guyane.
Trente-trois tonnes de cocaïne ont été saisies ainsi que 7 millions d'euros en Martinique en 2024 et déjà onze tonnes en 2025. En comparaison, en 2021, seuls 3 millions d'euros avaient été interceptés.
"Nous avons tenu à axer notre travail, nos actions, nos missions judiciaires sur les enjeux que présente la Martinique" explique Laurent Sabatier.
Le séminaire international qui s'est tenu en décembre dernier nous a permis de regrouper l'ensemble des acteurs de la Caraïbe, mais aussi des nations qui contribuent à la lutte contre les narcotrafiquants. Un véritable fléau qui, non seulement, est susceptible de déstabiliser notre État de droit, mais qui, d'ores et déjà, pollue la vie d'un bon nombre de nos citoyens.
Laurent Sabatier, premier président de la cour d'appel
L'année a aussi été marquée par la mobilisation contre la vie chère. Les magistrats ont relevé que, lors de cette période, l'agressivité, la défiance du citoyen envers le système judiciaire était en progression.
Un nouveau magistrat
Albert Cantinol, vient tout juste d'être installé à la cour d'appel de Fort-de-France comme avocat général. Il représente le ministère public et supervise notamment le traitement des affaires criminelles.
Avant sa retraite, Albert Cantinol a voulu revenir "à ses origines". " J'ai pensé que je pouvais encore faire bénéficier mes concitoyens, les justiciables de manière générale, de mon travail parce que je suis encore capable de travailler," commente-t-il.