Plus de 120 professionnels de santé accompagnés par la conciergerie "Rimèd" de Martinique

Depuis un an, la conciergerie "Rimèd" de l'Agence Régionale de Santé (ARS) aide les professionnels à s'installer en Martinique. Elle les accompagne dans leurs démarches professionnelles et personnelles. Plus de 120 personnes dont 50 % de médecins ont pu en bénéficier.

Médecins, infirmiers, aides-soignants, sages-femmes ... Plus de 120 professionnels de santé ont été accompagnés par le "Rimèd" de l'Agence Régionale de santé en Martinique (ARS) en un an. Une conciergerie qui aide les praticiens à s'installer dans leur travail, mais aussi dans leur vie personnelle.

Située à Fort-de-France, la conciergerie "Rimèd" aide les professionnels ainsi que les établissements de santé. "Ils sont accompagnés dans la recherche de la maison ou d'un appartement, d'une école pour les enfants, d'un double emploi pour le conjoint..." commente le directeur régional adjoint de l'ARS, Fabien Laleu.

D'où viennent les blocages ?

Après la crise sanitaire liée au Covid 19, de nombreux médecins avaient fait le choix de quitter l’île. Il devenait urgent de retrouver de l'attractivité.
" Quand on est médecin, qui s'agisse d'Antillais qui pourraient revenir au pays ou de Métropolitains, il y a blocage", explique Fabien Laleu de l'ARS. " Pour certains c'est à cause du déménagement, pour d'autres c'est la recherche d'emploi ou encore l'intégration dans la société. Il y a eu aussi des mouvements sociaux qui ont fait que des professionnels n'ont plus envie de venir".

La Martinique reste attractive mais pas autant que nous aurions besoin. On a en moyenne 140 médecins à la retraite et 170 qui se sont installés. On voit bien qu'il faut redoubler d'efforts pour avoir plus de médecin qui viennent, que de médecins qui partent.

Fabien Laleu, directeur adjoint de l'ARS

Le 29 janvier dernier, la conciergerie a été ouvertement critiquée par le syndicat de l'Union Générale des Travailleurs Martiniquais dans une lettre ouverte.

"Pourquoi une telle attention ne pourrait-elle pas être accordée à l'accueil des patients Martiniquais dès leur arrivée aux urgences ?" était-il écrit. Une rencontre entre la direction, le personnel médical et paramédical était prévu ce jeudi 6 février.