Depuis ce mardi matin (21 janvier), le leader du rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro caribéennes (RPPRAC), Rodrigue Petitot est sur le banc des prévenus au tribunal de correctionnel de Fort-de-France. Un procès qui s'annonce tendu, car le leader comparaît alors qu'il est en détention. Ce qui n'est pas le cas des trois autres mises en cause : Gwladys Roger, Mario Briand et Florence Saint-Pierre.
Les quatre membres de l'association sont notamment jugés pour "violation de domicile" lors de l'intrusion dans la résidence préfectorale, le 11 novembre dernier.
Demande de supplément d'informations
Pour ce jour de procès, les prévenus sont vêtus de rouge, les couleurs du RPPRAC. Dès le début, à 8h30, le parquet et le président du tribunal veulent joindre certains dossiers des prévenus. La défense s'y oppose formellement et y voit une atteinte à ses droits et ceux de ses clients. Le tribunal tranche en faveur de la défense.
Maître Germany, l'un des avocats du leader du RPPRAC, fait une demande de "supplément d'informations" concernant une procédure faite par les policiers le soir de la tentative d'intrusion et une vidéo de la résidence préfectorale. L'avocat souhaite que ces éléments soient ajoutés au dossier.
Renvoi au 31 mars pour trois prévenus
À 10h30, la demande de renvoi faite par les avocats de Gwladys Roger, Mario Briand et Florence Saint-Pierre est acceptée par le tribunal : le dossier de ces trois prévenus sera examiné le 31 mars prochain. Mais, la demande de renvoi pour Rodrigue Petitot est rejetée.
Cependant, les trois autres prévenus seront entendus par le tribunal mercredi matin en tant que témoins. Sur ce point, le tribunal fait suite à une demande de la défense.
Plusieurs personnes citées à comparaître ne sont pas présentes à l'audience, ce mardi. Certains élus ont fait connaître leurs disponibilités ultérieures au tribunal.
A 12h30, le procès est suspendu et reprend à 13h30.
De nombreux soutiens à l'extérieur
Alors que le procès se déroule à l'intérieur du tribunal, de nombreux militants du RPPRAC sont venus apporter leur soutien à Rodrigue Petitot. La CGTM-SOEM avait également lancé un appel à la grève dès lundi.