L’accès à la cité nord Acajou au Lamentin se fait sans difficulté et c’est probablement l’une des raisons qui a encouragé les victimes du drame a emprunté cette entrée qu’elles pensaient peut-être salvatrice.
La tragédie s’est déroulée dans un cul-de-sac. Impossible donc d’échapper au meurtrier.
Les rares résidents croisés sont encore sous le choc. Ils disent n’avoir jamais vécu une telle scène de violence dans cette cité.
Il n’y a pas eu de problèmes majeurs. L’an dernier, il y avait des jeunes qui faisaient un peu de bruit. On leur demandait de se calmer et ils se calmaient. Mais arriver à un meurtre… C’est la première fois. J’ai peur et je suis un peu choquée de ce qui s’est passé. Ça s’est passé tellement vite.
Résidente de la Cité Nord Acajou
Quelles solutions pour endiguer la violence ?
Comment limiter les actes de violence ? C’est la question que quelques agents de la société Ozanam, le maire et ses collaborateurs en charge de la sécurité se posent.
Le drame concerne une personne qui n’est pas locataire de notre résidence. Aujourd’hui, on essaye d’accompagner nos locataires vers une cellule d’écoute pour les accompagner à parler et peut-être avancer dans le cheminement de ce qui s’est passé. On n’exclut pas des travaux de mise en sécurité. La sécurité est un sujet primordial pour nous.
Olivier Lafargue, directeur des services à la clientèle
L’acte de tuer devient banalisé. Ça devient extrêmement dangereux quand on sait en plus que c’est corrélé quelques fois au trafic de drogue et d’armes. On a tout le terreau qui fonde la violence et il faut lutter contre ça. Je suis venu ici ce matin pour voir les lieux, et surtout pour préparer une rencontre avec les bailleurs sociaux et la population de ce quartier et voir ce que nous pouvons mettre en œuvre pour sécuriser et apaiser.
David Zobda, maire du Lamentin
Ce lundi (13 janvier), les forces de l’ordre ont entamé une enquête de voisinage pour trouver d'éventuels témoins de ce drame.