Huit notaires partent à la retraite

Sur les vingt-six notaires en exercice, ils sont huit en Martinique à avoir pris leur retraite, depuis le 1er août. C'est une conséquence concrète de la loi Macron.
Il y a un an, les professions libérales, et notamment les notaires, manifestaient leur désaccord face à la Loi Macron. Le texte instaurait la liberté d’installation. Il fixait les tarifs de leurs actes. Enfin, il imposait un âge de la retraite, 70 ans. En Martinique, un tiers des notaires est touché par cette limite d’âge. Depuis le 1er août, ils sont huit à être concernés. Ces professionnels n’ont eu que cinq mois pour préparer leur départ. "On ne s'y attendait pas, au 1er août", confie un notaire qui aurait préféré un délai plus long, jusqu’au 31 décembre par exemple.

Comment se passe la transition ?

Après le départ du notaire, l’étude ne fermera pas. Il lui faudra trouver un acheteur. Mais les conditions de cette transition ne sont pas claires. Quand le futur retraité doit-il vendre les parts de son étude ? Peut-il continuer à travailler, sans avoir le droit de signer des actes, le temps de trouver un successeur ? À quel prix céder ses parts ? Étant dans l’obligation de vendre, il pourrait tout simplement baisser la valeur de son étude.

Ces départs à la retraite font quand même des heureux. Ce sont les notaires salariés, souvent plus jeunes, qui cherchent à s’installer à leur compte. Car la profession en Martinique pourrait encore évoluer dans les prochaines années. En juin dernier, l’Autorité de la concurrence a rendu un rapport sur les zones d’installation des notaires. Pour la période 2016-2018, elle propose la création de cinq nouvelles études pour la zone Fort-de-France (Nord-caraïbe, Centre et Sud). Pour la zone Trinité (Nord-Atlantique), il faudra décider au cas par cas.