Les représentants des planteurs et la direction de l’Unité Sucrière du Galion, saisi par les professionnels via un courrier de la société coopérative "Canne Union", sont tous inquiets quant aux conditions de la prochaine récolte cannière. Ils pointent les conditions climatiques des dernières semaines.
Après une campagne sucrière 2024 qualifiée de "catastrophique", les planteurs ne veulent pas être les dindons de la farce cette année encore. Selon eux, la fermeture temporaire de l’usine en pleine récolte à la demande d’ALBIOMA aura été pénalisante.
Quand on ajoute une sécheresse trop dure avec des nuits exemptes de fraîcheur, le compte n’y était pas. Avec 660 tonnes de sucre roux de la production locale pour un marché qui en consomme 4500 tonnes, la différence est énorme.
Il faut dire aussi qu’en raison de délais de paiements différés au Galion, plusieurs producteurs avaient fait le choix de fournir leurs cannes aux distilleries. C’est la raison pour laquelle les planteurs demandent des garanties en termes de réduction de la part des règlements assurés par la CTM (Collectivité Territoriale de Martinique) et l’Etat.
Quel agenda pour le lancement de la récolte 2025 ?
En temps normal, la campagne débute en général au plus tard à la mi-février. Mais en raison des intenses précipitations des semaines précédentes, il est difficile pour l’instant de se prononcer sur une date. Les champs encore boueux par endroits ne sont pas favorables à la coupe, même si le beau temps semble de retour.
Les professionnels espèrent que l’ensoleillement durera, afin que les faucheuses puissent rapidement entrer en fonction. Des conditions météorologiques favorables sont également importantes pour assurer la richesse en saccharose des cannes.
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