Une Martinique où les emballages en verre ne sont plus un problème, mais une ressource réutilisable, collectée, lavée et triée de manière optimale : c’est précisément le but de l’Appel à Manifestation d'Intérêt.
L’objectif de cet AMI est de financer et accompagner un porteur de projet qui propose une solution territoriale unique de réemploi des emballages en verre qui fédère tous les acteurs de la boucle de réemploi de la Martinique (industriels, distributeurs, consommateurs, collectivités locales).
Citeo
Du commerce à la consommation, tout le monde est appelé à participer à cette révolution circulaire depuis ce mercredi 5 février.
Les enjeux du réemploi des emballages en verre en Martinique
Le constat est sans appel : en 2023, chaque habitant de la Martinique n’a recyclé que 12,6 kg de verre, bien loin des 34,5 kg en moyenne nationale. La majorité des emballages en verre finissent dans les ordures ménagères, incinérés, et donc non recyclés.
Plus de la moitié des emballages en verre se retrouve donc dans les ordures ménagères pour être incinérée.
Citeo
Le réemploi des emballages en verre apparaît donc comme une alternative intéressante pour réduire la dépendance de l'île aux importations et favoriser une économie circulaire selon Citeo.
"Le réemploi, un levier pour réduire l’impact environnemental"
Le réemploi est un axe de la transition écologique. Contrairement au recyclage, qui transforme la matière, le réemploi consiste à réutiliser un emballage pour le même usage.
Avec la réduction et le recyclage, le réemploi constitue l’un des 3R et représente un levier important pour réduire l’impact environnemental des emballages.
Citeo
"Ça permet moins de déchets et c’est économique"
Dans cette dynamique, une distillerie de l'Île a déjà pris une longueur d’avance. En effet, l’entreprise martiniquaise a entamé le processus de réemploi des bouteilles.
On a des bouteilles consignées à l’achat, quand elles sont ramenées je les récupère. Ensuite je les lave à la machine à température élevée avec un produit bio. Et enfin je les essuie et les ramène à la mise en bouteille.
Fabien, employé polyvant de la Distillerie Neisson,au micro d'Aude Sioul-Tidas
Une cliente adhère à cette démarche et partage son expérience :
Je trouve que c’est une bonne chose, ça permet moins de déchets et en plus de ça c’est économique. C’est très intéressant, je le fais régulièrement surtout après les fêtes.
Une cliente,interrogée par Aude Sioul-Tidas
Le réemploi présente cependant des défis, notamment en matière de coordination entre les différents acteurs du secteur. Pour que cette démarche soit réellement bénéfique pour l’environnement, elle doit être accompagnée de solutions collectives à l’échelle nationale, impliquant à la fois les industries, les consommateurs et les distributeurs.