La police nationale et la gendarmerie mettent la pression sur les deux roues en Martinique

Opération conjointe de la poilice et de la gendarmerie, dans le cadre de la lutte contre l'insécurité routière des deux roues en zone police à Fort-de-France (5 février 2025).
Face au non-respect du code de la route par certains motards, la police nationale et la gendarmerie ont décidé conjointement de renforcer les contrôles inopinés en Martinique. Le 5 février dernier, sur 138 deux roues inspectées, 12 ont été immobilisées en zone police. Cette opération devrait se multiplier dans les mois à venir.

Les forces de l’ordre ont décidé d’"intensifier les contrôles de 2 roues en zone police". Mercredi 5 février 2025, des fonctionnaires de la DTPN (Direction Territoriale de la Police Nationale), de concert avec la gendarmerie, ont soumis plusieurs motos à des vérifications à Fort-de-France.

Confrontés régulièrement à des infractions au code de la route de la part de certains motards, avec parfois des refus d’obtempérer, policiers et gendarmes mettent en commun leurs moyens afin de mettre la pression sur les contrevenants.

Il est constaté que de nombreux véhicules deux-roues circulent sur la voie publique sans casque ou sans plaque d’immatriculation et qu’il est souvent difficile de les stopper pour procéder à leur contrôle.

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Cette opération conjointe aura permis de passer au crible 138 véhicules. Le bilan fait état entre autres de 2 pneus lisses, 3 non-mutation de carte grise, 15 défauts d’assurance, 4 conduites sans permis (dont 1 conduite malgré une annulation), 11 non-port du casque, 4 défauts de plaque d’immatriculation, 2 téléphones tenus en main et 1 circulation en sens interdit.

Contrôles renforcés des motos dans le cadre de la lutte contre l'insécurité routière en zone police (5 février 2025).

12 immobilisations

Les agents et les militaires qui ont immobilisé 12 véhicules deux-roues lors de ces contrôles, rappellent que "la sécurité de chacun dépend de la vigilance de tous". En 2024, d’après les chiffres de l’ONISR, (Observatoire National Interministériel de la Sécurité Routière), parmi les 24 tués sur les routes de Martinique, 71% d’entre eux étaient des motards, soit "une mortalité très élevée".

Les excès de vitesse, circuler avec des échappements non homologués, emprunter les couloirs réservés au TCSP (Transport Collectif en Site Propre), ou pire encore, faire du wheeling sur la voie publique (rouler uniquement sur la roue arrière), sont des pratiques courantes également. La police et la gendarmerie en sont souvent témoins dans l’île, comme partout ailleurs en France.

La mise en danger d'autrui est un délit puni d'un an d'emprisonnement et de 15 000 euros d'amende. Par ailleurs, si les faits sont commis à l'occasion de la conduite d'un véhicule, peuvent être prononcées des peines de suspension de permis jusqu'à 5 ans ou l'annulation du permis (avec possibilité d'interdire de le repasser jusqu'à la fin d'un délai maximum de 5 ans) ainsi que la confiscation du véhicule s'il en est le propriétaire.

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"Faire de nos routes un espace plus sûr"

Les sanctions ont d’ailleurs été renforcées en juin 2024 par le gouvernement, dans le cadre de la lutte contre l’insécurité routière, pour "faire de nos routes un espace plus sûr". Cette opération de contrôles devrait se multiplier dans les semaines et mois à venir.