Des militaires en opération sur le front de mer de Saint-Pierre. La situation est exceptionnelle, mais elle n'a pas l'air de déranger les Pierrotins rencontrés.
"On n'est pas en situation de guerre. Ce ne sont que des manœuvres, ça ne m'inquiète pas plus que ça", témoigne l'un d’entre eux avant qu'un autre ajoute : "cela a attiré ma curiosité. J'ai vu sur Internet que c’étaient des entraînements".
Un entraînement grandeur nature
Pourtant, eux comme des habitants ont pu assister à des scènes impressionnantes dans les rues de Saint-Pierre. Depuis lundi 9 décembre, l'exercice est grandeur nature, dans des conditions réelles alternant les paysages urbains comme les villes de Saint-Pierre ou de Morne-Rouge et les séquences en forêt.
L'objectif des 300 militaires engagés dans l'exercice et de libérer une trentaine de ressortissants français d'un village fictif situé à l'étranger et détenu par des gangs. Ils devront ensuite les mettre en sécurité pour les évacuer par la mer au départ de Saint-Pierre.
L'exercice est suivi en temps réel au niveau du poste de commandement situé aux abords du terrain municipal de football de la commune.
C'est un exercice enrichissant, car très réaliste et crédible. Le 33e RIMa a été engagé en Haïti sur une opération de ce type en mars 2024 donc c'est récent et d'actualité. Ce type d'opération peut arriver dans un certain nombre de pays où la France a des intérêts et/ou des ressortissants. Nous devons nous entraîner pour cela. Déployer plus de 250 soldats pour ça est déjà un succès.
Colonel Sébastien Escat, Chef de Corps du 33e RIMa
L'exercice se termine par l’évacuation des ressortissants français. Dans ces rôles, on retrouve des stagiaires du RSMA ou des réservistes qui ont vécu cet exercice de l'intérieur.
C'est le cas de Tyler : "il y avait beaucoup de choses intéressantes. Quelqu'un est arrivé avec une fausse grenade, les militaires l'ont plaqué au sol. Il y avait de l'action".
La dernière fois que les militaires du 33 e régiment d'infanterie marine ont été engagés sur une opération de ce type, c'était en mars dernier, en Haïti.