Une controverse se développe depuis quelques semaines à propos de la représentativité du député du Nord. Le maire de Sainte-Marie a fortement mobilisé dans sa ville pour l’emporter, comme il y a cinq ans. Pourtant, son challenger aurait gagné sans cette mobilisation.
Bruno Nestor Azérot est-il le député du Nord ou le député de Sainte-Marie ? Il obtient presque la moitié de ses voix dans sa ville. Son concurrent, le maire du Lorrain Justin Pamphile, l’emporte si Sainte-Marie est extrait de la 2e circonscription. D’où la frustration ressentie sur la côte caraïbe.
Il est clair qu’il n’y aura jamais de député issu de cette partie du territoire tant que Sainte-Marie représentera, comme aujourd’hui, le cinquième des électeurs. Or, aucun gouvernement ne se risquera à créer une circonscription du Nord-Caraïbe, trop faiblement peuplé. La norme veut qu’un député représente environ 100 000 habitants. Avec Schœlcher, la population du littoral s’élève à 36 000 habitants. Et sans Schœlcher, elle tombe à 20 000. Nous sommes loin du compte.
Pour disposer de députés équitablement représentatifs, il aurait fallu un nouveau redécoupage électoral en diluant Sainte-Marie dans un territoire plus large qu’aujourd’hui. Ou alors, revenir à trois députés et donc, à trois circonscriptions, délimitées par les trois communautés d’agglomération, Cap Nord, Cacem et Espace sud, comptant à peu près la même population. C’est un exemple.
Trêve de scénarios improbables. Le raisonnement est vicié à la base. Une circonscription n’est qu’un espace géographique sans existence propre. Le député représente le peuple dans sa diversité, et non la population de cette zone délimitée de façon mécanique. Bien sûr, il est l’interprète des préoccupations des habitants de sa circonscription et plus largement, de son territoire d’origine. Bien entendu, il est l’ambassadeur des initiatives émanant de son terroir. Mais croire qu’il privilégie sa circonscription comme le fait un maire pour sa commune n’a jamais été démontré. Même si le croire est rassurant.
Il reste maintenant au député de la Martinique, élu dans le Nord, à démontrer qu’il va s’occuper de toute la Martinique et de tout le Nord, à aimer son prochain comme son cousin. Qu’il est, en somme, un bon samaritain.
Il est clair qu’il n’y aura jamais de député issu de cette partie du territoire tant que Sainte-Marie représentera, comme aujourd’hui, le cinquième des électeurs. Or, aucun gouvernement ne se risquera à créer une circonscription du Nord-Caraïbe, trop faiblement peuplé. La norme veut qu’un député représente environ 100 000 habitants. Avec Schœlcher, la population du littoral s’élève à 36 000 habitants. Et sans Schœlcher, elle tombe à 20 000. Nous sommes loin du compte.
Pour disposer de députés équitablement représentatifs, il aurait fallu un nouveau redécoupage électoral en diluant Sainte-Marie dans un territoire plus large qu’aujourd’hui. Ou alors, revenir à trois députés et donc, à trois circonscriptions, délimitées par les trois communautés d’agglomération, Cap Nord, Cacem et Espace sud, comptant à peu près la même population. C’est un exemple.
Trêve de scénarios improbables. Le raisonnement est vicié à la base. Une circonscription n’est qu’un espace géographique sans existence propre. Le député représente le peuple dans sa diversité, et non la population de cette zone délimitée de façon mécanique. Bien sûr, il est l’interprète des préoccupations des habitants de sa circonscription et plus largement, de son territoire d’origine. Bien entendu, il est l’ambassadeur des initiatives émanant de son terroir. Mais croire qu’il privilégie sa circonscription comme le fait un maire pour sa commune n’a jamais été démontré. Même si le croire est rassurant.
Il reste maintenant au député de la Martinique, élu dans le Nord, à démontrer qu’il va s’occuper de toute la Martinique et de tout le Nord, à aimer son prochain comme son cousin. Qu’il est, en somme, un bon samaritain.