Les membres et sympathisants du parti Les Républicains ont fait leur rentrée en Martinique

À peine une quinzaine de personnes venue écouter le bilan d’une année écoulée, pour un parti qui comptait, il y a encore quelques années, plus d’un millier de membres. Parmi eux, le seul élu d’expérience est Fred-Michel Tirault, le maire du Saint-Esprit.

Une salle plus que clairsemée, mais pas assez pour décourager Michel Ullindah, le chargé de mission, désigné par les instances nationales depuis la fin de l'année 2023, pour donner un nouveau souffle au LR au plan local. 

Même si nous ne faisons pas beaucoup de bruits, nous sommes au travail, et nous nous devons de préparer 2025 et 2026, car il y aura des municipales.

Michel Ullindah

L’actuelle équipe dirigeante des LR estime qu’il y a "des citadelles à aller conquérir". Michel Ullindah promet qu’il y aura des candidats dans chaque commune et qu’ils seront sélectionnés et formés, car "un maire est désormais un chef d’entreprise".
Mais comme le nerf de la guerre, c’est l’argent, les LR ont lancé un appel à cotisation. Sur les 220 adhérents recensés, seuls 80 sont à jour. 

La faible assistance observée à cette rentrée dans un hôtel de Fort-de-France interpelle. L’actualité du moment n’est guère favorable, surtout après le renversement du gouvernement de Michel Barnier, dont la nomination en tant que Premier ministre avait suscité un grand espoir, durant les grandes vacances dernières.

Rappelons également l’épisode non encore digéré de la crise liée au départ de Eric Cioti chez le Rassemblement National, lors des dernières législatives.

Les LR de Martinique se disent dans l’analyse de cette situation plutôt complexe, et de celles liées aux crises sur l'île, comme la lutte contre la vie chère.

Le véritable enjeu des LR sera surtout de trouver un véritable leader, une tête de réseau capable de mobiliser les derniers militants de cette couleur politique.

Rivière Salée, le Saint-Esprit, Macouba, Case-Pilote, Saint-Joseph ou encore Fonds Saint-Denis... La Martinique compte moins d'une dizaine de communes avec des personnalités de droite aux manettes, sans être forcément LR.