Dans son communiqué du 11 février 2025, l’intersyndicale Ufap-Unsa, Fo justice et CGT pénitentiaire avait déjà prévenu du blocage des entrées et sorties à la prison de Ducos ce mercredi (12 février).
Des pneus usagés ont été installés devant le bâtiment, ce qui devrait en effet perturber l’activité du Centre dont les agents réclament "l’intervention d’un médecin de garde la nuit, les jours fériés et les week-ends".
Cette demande est "incontestable", selon les organisations représentatives du personnel, "afin d’éliminer les risques de violences extérieures", une réclamation laquelle remonterait à 2019.
"Éliminer les risques de violences extérieures"
À l’issue de discussions âpres, une équipe dédiée s’est créée et la distribution des médicaments s’est opérée à la porte des cellules. Ensuite, devant l’insécurité lors des extractions médicales, en collaboration avec les partenaires du CHUM, les organisations syndicales ont poursuivi un travail efficient, sur le parcours du patient-détenu en milieu hospitalier, afin d’éliminer les risques de violences extérieures, mettant en danger l’escorte pénitentiaire, les soignants, la population civile et la personne détenue, elle-même.
L’intersyndicale de la prison(communiqué du 11 février 2025)
D’après les syndicats, c’est finalement le 17 février 2023 qu’a été signé un protocole d’accord, "pour formaliser les procédures", mais "les sorties de détenus dangereux se sont accumulées, juste pour l’administration de comprimés, après 9h00 d’attente". Donc, "rien n’est respecté" estiment les organisations.
"Les engagements pris n’ont pas été honorés"
Depuis 5 ans, l’immobilisme semble résister à la sécurité et aux soins des usagers. Les engagements pris, pendant les réunions et les COPIL n’ont pas été honorés, ni par l’ARS, ni par le Centre Pénitentiaire, ni par le CHUM.
L’Ufap-Unsa, Fo justice et CGT pénitentiaire
L’intersyndicale souhaite notamment l’intervention des parlementaires locaux sur le sujet. En attendant, le mouvement pourrait être reconduit.