Le nouveau Laboratoire Territorial d'Analyses a été inauguré mercredi 10 avril 2019. Un espace plus grand et mieux équipé situé au quartier Gondeau au Lamentin. Un emplacement qui ne fait pas l'unanimité, selon Alfred Marie-Jeanne, le bâtiment subirait les nuisances de la distillerie toute proche.
L'ancien Laboratoire Territorial d'Analyses était situé dans des locaux exigus et vétustes à Clarac à Fort-de-France. Ce déménagement dans un tout nouvel espace flambant neuf de 400 mètres carré semble une bonne nouvelle.
Ce laboratoire, accrédité COFRAC 17025 sur une dizaine de programmes techniques, est qualifié pour réaliser tous les types d’analyses concernant l’hygiène, la sécurité alimentaire et la santé environnementale. Un nouvel outil qui était attendu, mais également par nos voisins de la Caraïbe.
(Re)voir le reportage de Delphine Bez et Eddy Bellerose.
Cependant, son emplacement, quartier Gondeau au Lamentin, à quelques mètres de la distillerie La Favorite poserait problème puisque le site est classé SEVESO.
Dans son discours le jour de l'inauguration, Alfred Marie-Jeanne, le président du Conseil Exécutif, n'hésite pas à pointer du doigt "le risque d’explosion" ou encore "une pollution atmosphérique de particules fines relâchées par cette usine". Pire, selon ses dires, cette pollution risquerait "de compromettre la fiabilité des résultats des analyses".
Le président du Conseil Exécutif de la CTM affirme également avoir donné l'alerte à plusieurs reprises par le biais de courrier adressé dès le 21 novembre 2017 à Frédérique Vidal, la ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. Puis plus récemment, le 31 janvier 2019, à Franck Robine, le Préfet de Martinique.
Du côté de la distillerie, le nouveau venu est plutôt bien accueilli. Le responsable met en avant les qualités écologiques du procédé de combustion de la bagasse de canne à sucre afin de générer la vapeur qui fait fonctionner le site. Il se dit également prêt à faire ce qu'il faut si une pollution quelconque est révélée suite aux analyses faites ces derniers jours.
En attendant les résultats de ces analyses, la cohabitation entre la Laboratoire Territoriale d'Analyses et la distillerie se poursuit.
Plus de 20 000 échantillons analysés en 2018
Ce laboratoire, accrédité COFRAC 17025 sur une dizaine de programmes techniques, est qualifié pour réaliser tous les types d’analyses concernant l’hygiène, la sécurité alimentaire et la santé environnementale. Un nouvel outil qui était attendu, mais également par nos voisins de la Caraïbe.
(Re)voir le reportage de Delphine Bez et Eddy Bellerose.
"Le choix de l’implantation était tout de même, risqué"
Dans son discours le jour de l'inauguration, Alfred Marie-Jeanne, le président du Conseil Exécutif, n'hésite pas à pointer du doigt "le risque d’explosion" ou encore "une pollution atmosphérique de particules fines relâchées par cette usine". Pire, selon ses dires, cette pollution risquerait "de compromettre la fiabilité des résultats des analyses".
Le bâtiment a été inauguré mercredi 10 avril 2019, cependant les 46 agents (ingénieurs, vétérinaire, chimistes, biologistes, métrologues, préleveurs, qualiticiens, gestionnaires) du laboratoire occupent l'espace depuis quelques mois déjà (janvier 2019)."Je me dois de signaler les difficultés persistantes qui créent un risque pour l’activité. Avant tout, le risque industriel, lié à la proximité de la distillerie "La Favorite". De facto, le laboratoire est exposé, lors de la période de production de l’usine, aux fumées polluantes qui proviennent de l’activité sucrière. C’est un problème sérieux ; car il a déjà été cause de retrait de certains personnels pour des raisons médicales. Il se pourrait tout autant, qu’il influe sur la qualité des tests réalisés ou qu’il soit cause d’obsolescence accélérée des matériels", a-t-il affirmé.
Le président du Conseil Exécutif de la CTM affirme également avoir donné l'alerte à plusieurs reprises par le biais de courrier adressé dès le 21 novembre 2017 à Frédérique Vidal, la ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. Puis plus récemment, le 31 janvier 2019, à Franck Robine, le Préfet de Martinique.
Du côté de la distillerie, le nouveau venu est plutôt bien accueilli. Le responsable met en avant les qualités écologiques du procédé de combustion de la bagasse de canne à sucre afin de générer la vapeur qui fait fonctionner le site. Il se dit également prêt à faire ce qu'il faut si une pollution quelconque est révélée suite aux analyses faites ces derniers jours.
Paul Dormoy