Le Sénat a voté (19 janvier), le projet de loi sur l’égalité réelle Outre-mer. Le texte voté par l’Assemblée nationale ayant été modifié, il sera réexaminé. Comme s’il n’allait pas de soi que l’heure de la fin des discriminations entre citoyens français a enfin sonné.
Comme prévu, le texte voté par les députés majoritairement de gauche a été retravaillé par les sénateurs majoritairement de droite. Pour que la loi soit définitivement adoptée, il faut qu’elle soit discutée une nouvelle fois par une commission mixte paritaire de 7 députés et de 7 sénateurs. Si cette commission ne parvient à aucun accord, le projet de loi sera discuté en seconde lecture par l’Assemblée nationale. Le texte porté par la ministre des Outre-mer, Ericka Bareigts, à la suite de George Pau-Langevin, n’est donc pas encore gravé dans le marbre de la République soi-disant "une et indivisible".
Pourquoi ces votes différents ? Est-ce à dire que la droite est moins encline que la gauche à compenser ou abolir les discriminations entre les citoyens français selon leur lieu de résidence ? Pas vraiment, les gouvernements de droite ayant été souvent à l’origine de réformes du régime économique ou institutionnel des lointaines possessions, de Richelieu à Sarkozy. En dépit des apparences, la gauche a été souvent sourde aux revendications de nos leaders politiques traduisant l’aspiration de nos peuples à l’égalité. Pas toujours, mais à certains moments importants.
Il est clair que c’est l’habituel jeu politicien entre majorité et opposition qui empêche l’adoption du texte. Pourtant, les finances de l’Etat ou l’intégrité de la France ne sont pas menacées par la portée de cette future loi. Il est prévu un délai de 10 à 20 ans avant la fin de toutes les discriminations en vigueur. Ajoutés aux 70 ans depuis la transformation des colonies en départements, en 1946, cela nous donnera donc un délai de 80 à 90 ans pour que tous les Français soient égaux.
Vivement que les élections, présidentielle et législatives, soient derrière nous pour entamer, enfin, le compte à rebours.
Pourquoi ces votes différents ? Est-ce à dire que la droite est moins encline que la gauche à compenser ou abolir les discriminations entre les citoyens français selon leur lieu de résidence ? Pas vraiment, les gouvernements de droite ayant été souvent à l’origine de réformes du régime économique ou institutionnel des lointaines possessions, de Richelieu à Sarkozy. En dépit des apparences, la gauche a été souvent sourde aux revendications de nos leaders politiques traduisant l’aspiration de nos peuples à l’égalité. Pas toujours, mais à certains moments importants.
Il est clair que c’est l’habituel jeu politicien entre majorité et opposition qui empêche l’adoption du texte. Pourtant, les finances de l’Etat ou l’intégrité de la France ne sont pas menacées par la portée de cette future loi. Il est prévu un délai de 10 à 20 ans avant la fin de toutes les discriminations en vigueur. Ajoutés aux 70 ans depuis la transformation des colonies en départements, en 1946, cela nous donnera donc un délai de 80 à 90 ans pour que tous les Français soient égaux.
Vivement que les élections, présidentielle et législatives, soient derrière nous pour entamer, enfin, le compte à rebours.