Quatre lanceurs d’alertes ont pour ainsi dire sommer sur le plan judiciaire le Groupe Bernard Hayot à s’expliquer sur une non-publication présumée de ses comptes. Ces derniers ont saisi le tribunal de commerce de Fort-de-France pour tenter d’en savoir plus.
Mathilde et Jérémy Désir disent avoir "constaté avec stupéfaction que le Groupe ne publie pas ses comptes depuis 2018". Or, selon l’avocat des investigateurs, "c'est une obligation" pour les grandes sociétés. Me Renaud Portejoie estime que "pour les grands groupes comme GBH, c'est une obligation qui ne souffre d'aucune dérogation".
De son côté, GBH affirme être en règle vis-à-vis de l’État.
Prendre le temps de vérifier
Bien que les comptes aient été annoncés comme ayant été publiés, l'audience avait été renvoyée au 23 janvier 2025 pour permettre une analyse détaillée de ces documents et vérifier leur conformité avec les exigences légales. L’avocat des lanceurs d'alerte, a expliqué qu’il était nécessaire de prendre le temps de les examiner en détail.
Rappelons que Jérémy Désir explique que "dans une démarche de justice, l'absence de transparence financière nuit aux consommateurs martiniquais".
De son côté, son épouse Mathilde ajoute avoir identifié une pièce manquante du puzzle : que c'était le secret des marges des grandes surfaces. Et de conclure :"nous avons décidé, puisque personne ne le faisait, d'agir."
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Le Groupe Bernard Hayot sommé de publier ses comptes par 4 lanceurs d’alertes en Martinique