À l'issue d'une rencontre à la préfecture de Fort-de-France, Bertrand Cambusy, secrétaire général de la CSTM, a annoncé lundi soir, la suspension de la grève...le temps de tenter de mobiliser les autres syndicats.
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La décision de suspendre la grève déclenchée le matin par la CSTM* et la CDMT*, a été prise lundi soir (3 juillet), après une discussion dans une des salles de la préfecture, à Fort-de-France. Invité du journal télévisé de Martinique 1ère, en direct de la maison des syndicats à Fort-de-France, Bertrand Cambusy, le secrétaire général de la CSTM a confirmé qu'il s'agit bien d'une suspension. "Nous allons travailler avec les autres organisations syndicales pour faire barrage à la loi travail".
Le Président Emmanuel Macron l'avait annoncé durant la campagne présidentielle, il compte réformer le code du travail en allant au-delà de la Loi Travail, portée par Myriam El Khomri, l'ex ministe du travail du gouvernement Valls. Cette loi a été adoptée par l'Assemblée nationale le 21 juin 2017 grâce à l'article 49-3. Elle vise à augmenter la compétitivité des entreprises en leur donnant plus de souplesse. Pour atteindre de nouveaux objectifs en la matière, Emmanuel Macron a prévu d'agir par ordonnances pendant les grandes vacances 2017.
"Ce qui est en jeu c’est l’existence même du code du travail et la volonté officielle de le remplacer par une sorte de code civil où les rapports seront purement contractuels entre le patron et le salarié", analyse Philippe Pierre-Charles de la CDMT. Modifier le code du travail par ordonnance sans passer par le débat parlementaire est une méthode qui semble susciter la révolte des militants syndicaux de la CSTM et de la CDMT...en attendant les autres syndicats.
Le blocage, en particulier des zones d'activités du Lamentin, a provoqué de nombreux désagréments qui privent les uns de leur journée de travail sans pour autant faire avancer la revendication des autres. "Cette journée n'était pas seulement sur la loi travail, explique Bertrand Cambusy. "Une journée contre le mépris, contre les atrocités faites par les employeurs à l’encontre des représentants syndicaux mais c’est aussi pour rappeler aux employeurs tels que Sotravom, l’entreprise Monplaisir, la CFTU, qu'il faut respecter le fait syndical martiniquais".
Cette méthode de protestation a provoqué la colère du président de Contact-entreprises...
*CSTM Centrale Syndicale des Travailleurs Martiniquais
*CDMT Centrale Démocratique Martiniquaise du Travail
La réforme du code du travail suscite l'hostilité
Le Président Emmanuel Macron l'avait annoncé durant la campagne présidentielle, il compte réformer le code du travail en allant au-delà de la Loi Travail, portée par Myriam El Khomri, l'ex ministe du travail du gouvernement Valls. Cette loi a été adoptée par l'Assemblée nationale le 21 juin 2017 grâce à l'article 49-3. Elle vise à augmenter la compétitivité des entreprises en leur donnant plus de souplesse. Pour atteindre de nouveaux objectifs en la matière, Emmanuel Macron a prévu d'agir par ordonnances pendant les grandes vacances 2017.
Réviser le code du travail d’ici à septembre
"Ce qui est en jeu c’est l’existence même du code du travail et la volonté officielle de le remplacer par une sorte de code civil où les rapports seront purement contractuels entre le patron et le salarié", analyse Philippe Pierre-Charles de la CDMT. Modifier le code du travail par ordonnance sans passer par le débat parlementaire est une méthode qui semble susciter la révolte des militants syndicaux de la CSTM et de la CDMT...en attendant les autres syndicats.
Étrange méthode de revendication
Le blocage, en particulier des zones d'activités du Lamentin, a provoqué de nombreux désagréments qui privent les uns de leur journée de travail sans pour autant faire avancer la revendication des autres. "Cette journée n'était pas seulement sur la loi travail, explique Bertrand Cambusy. "Une journée contre le mépris, contre les atrocités faites par les employeurs à l’encontre des représentants syndicaux mais c’est aussi pour rappeler aux employeurs tels que Sotravom, l’entreprise Monplaisir, la CFTU, qu'il faut respecter le fait syndical martiniquais".
Cette méthode de protestation a provoqué la colère du président de Contact-entreprises...
Les barrages sont levés dès lundi soir et les entreprises devraient travailler normalement ce mardi matin (4 juillet 2017).Oui au droit de grève. Non aux blocages. le droit de grève n'est pas le droit de bloquer, d'empêcher de travailler et de circuler.
— Contact-Entreprises (@ContactEnt972) 3 juillet 2017
*CSTM Centrale Syndicale des Travailleurs Martiniquais
*CDMT Centrale Démocratique Martiniquaise du Travail