L'ex-ministre écologiste Dominique Voynet, qui va prendre prochainement la tête de la future Agence régionale de santé (ARS) de Mayotte, s'est dite mercredi préoccupée notamment par le service de néonatalogie de l'hôpital, saturé, lors d'une rencontre avec la presse.
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Dominique Voynet prendra les rênes de la future ARS à partir du 1er janvier 2020. Jusqu'à présent, Mayotte dépendait de l'ARS de l'Océan indien, basée à La Réunion. Mais à l'issue du mouvement social qui avait paralysé l'île pendant plus de deux mois en 2018, Édouard Philippe avait accédé en avril à l'une des demandes de la population d'avoir une ARS de plein exercice.
La maternité de l'hôpital de Mamoudzou est la plus grande de France, avec chaque année près de 10.000 naissances (9.590 en 2018, selon les derniers chiffres Insee), pour beaucoup de mères venues des Comores voisines, souvent en situation irrégulière.
Dominique Voynet a insisté sur la nécessité de limiter l'impact des arrivées désordonnées des migrants clandestins sur le fonctionnement de l'hôpital. "Il faut s'organiser pour mieux gérer les flux, pour décider qui prendre en priorité (...), mais dire aussi ce qui doit être traité aux Comores", a-t-elle martelé, rappelant que la France a mobilisé 44 millions d'euros sur trois ans pour améliorer le système de santé aux Comores.
Plus largement, Dominique Voynet veut également rattraper le retard de Mayotte en matière d'équipements médico-sociaux, d'accueil des personnes âgées, de prise en charge des personnes handicapées et de leurs familles.
"Avant de soigner, il faut réunir les conditions pour que les gens tombent moins malades", a-t-elle également souligné, évoquant la qualité de l'eau, le problème des déchets, la qualité de l'air, les conditions d'alimentation.
Un service saturé
Mercredi, l'inspectrice générale des affaires sociales, qui avait été chargée en 2016-2017 d'une mission d'évaluation des besoins de santé dans le 101e département, a précisé que sa mission était d'améliorer l'offre de soins et de renforcer l'attractivité pour les professionnels de santé."Le dossier qui me préoccupe le plus en ce moment, c'est le dossier de la néonatalogie, l'un des services les plus saturés et le plus difficile de l'hôpital"
-- Dominique Voynet, future directrice de l'ARS
La maternité de l'hôpital de Mamoudzou est la plus grande de France, avec chaque année près de 10.000 naissances (9.590 en 2018, selon les derniers chiffres Insee), pour beaucoup de mères venues des Comores voisines, souvent en situation irrégulière.
Dominique Voynet a insisté sur la nécessité de limiter l'impact des arrivées désordonnées des migrants clandestins sur le fonctionnement de l'hôpital. "Il faut s'organiser pour mieux gérer les flux, pour décider qui prendre en priorité (...), mais dire aussi ce qui doit être traité aux Comores", a-t-elle martelé, rappelant que la France a mobilisé 44 millions d'euros sur trois ans pour améliorer le système de santé aux Comores.
Équipements, accueil... Un retard à rattraper
Alors que la ministre des Outre-mer, Annick Girardin, avait évoqué en avril 2018 un possible statut d'extraterritorialité pour l'hôpital de Mamoudzou, Dominique Voynet a démenti tout projet. "Personne n'en parle puisque ça n'existe pas. On ne va pas mettre un hôpital extraterritorial à Mayotte", a-t-elle affirmé.Plus largement, Dominique Voynet veut également rattraper le retard de Mayotte en matière d'équipements médico-sociaux, d'accueil des personnes âgées, de prise en charge des personnes handicapées et de leurs familles.
"Avant de soigner, il faut réunir les conditions pour que les gens tombent moins malades", a-t-elle également souligné, évoquant la qualité de l'eau, le problème des déchets, la qualité de l'air, les conditions d'alimentation.