Radicalisation: « Mayotte n’est pas à l’abri »

Pierre N’GAHANE, Secrétaire général du Comité Interministériel de Prévention de la Délinquance
« Tous les ingrédients d’une radicalisation sont présents à Mayotte: la crise économique, l’isolement, les problèmes identitaires et la politisation de la religion musulmane » selon Pierre N’GAHANE, Secrétaire général du Comité Interministériel de Prévention de la Délinquance
Une affirmation qui, au premier abord, va à l’encontre de tout ce qui a été dit sur la société mahoraise face au phénomène de radicalisation et l’islam qu’elle pratique. Un islam qualifié de tolérant et pragmatique. Les cadis, juges religieux de l’île, ont même été cités en exemple par le gouvernement français pour le travail qu’ils font auprès de la population. En janvier dernier, une délégation partie de Mayotte était allée à la rencontre des familles et étudiants installés en France métropolitaine pour une série de rencontres de sensibilisation sur les dérives sectaires.

Pierre N’GAHANE, reconnaît l’importance du rôle que jouent ces acteurs là, dans l’équilibre de la société mahoraise. Mais, il s’agissait de venir faire un rappel à la vigilance sur un phénomène qui touche toutes les couches de la société française et Mayotte n’est pas à l’abri.

Des cas de jeunes mahorais partis faire le djihad avaient été révélés par la presse, mais aucune preuve de ces allégations n’a été donnée. Cependant en juin dernier, le cas d’un jeune djihadiste mahorais tué en Syrie s’est avéré. Une chose est à noter, toutes ces radicalisations ne se sont pas faites sur le territoire de Mayotte.

Écoutez  l'interview de Pierre N’GAHANE, réalisé par I.Yahaya 

interview Pierre N'Ghahane sur la Radicalisation