COMORES
Des marins pêcheurs malgaches croupissent dans la prison de l’île de Mohéli depuis le mois de juin… ils prétendent ne pas savoir pourquoi ils ont été arrêtés
Le journal comorien Al-Fajr révèle cette étrange affaire : le 1er juin dernier un bateau de pêche parti de Nosy-Bé est tombé en panne sur le banc de Lazarus, une zone de hauts-fonds à mi-chemin entre les Comores et le Mozambique. Le navire a réussi à rejoindre Mohéli, la plus petite des îles Comores. Et là les gendarmes ont arrêté les 7 marins et procédé à la fouille du navire où ils n’auraient trouvé que des poissons et des concombres de mer. Toujours est-il que cet équipage a été accusé tour à tour de trafic de drogue puis de tentative de coup d’Etat. Les marins malgaches ont été placés sous les verrous dans la petite prison vétuste de Mohéli. Depuis lors, ils n’ont même pas été entendus par un juge. Cela presque trois mois qu’ils attendent. Cela étant, le journal Al Fajr ajoute que des opposants comoriens auraient une base arrière à Madagascar, et seraient tentés par un renversement du pouvoir en place.
MADAGASCAR
Une tentative d’évasion collective dans une prison malgache s’est terminée dans un bain de sang. Le bilan est de 20 morts et 8 blessés graves
Cela s’est passé dimanche à Farafangana, ville isolée entre lagune et océan sur la côte sud-est. La prison se trouve plein centre de la localité. Plus de 80 détenus ont décidé de se faire la malle, certains attaquant les gardiens à coups de pierre pendant que les autres s’enfuyaient. « C’était très bien organisé » explique la directrice de l’administration pénitentiaire de la région. La gendarmerie a rappliqué et n’a pas fait de détail. 20 détenus tués, 8 blessés. Selon le patron de la gendarmerie l’un des prisonniers aurait fait usage d’une arme volée à un gardien. Les forces de l’ordre ont souvent la gâchette facile à Madagascar ; l’équipement systématique en kalachnikov n’est pas pour arranger les choses. Y aura-t-il une enquête pour élucider les circonstances de la tuerie ? Pas si sûr. On cherche surtout à rattraper ceux qui ont réussi à s’évader. Une vingtaine au total, dont certains partis en pirogue. La mutinerie pourrait avoir pour origine le Covid. Avec l’épidémie les conditions de détention se sont aggravées et les visites ont été interdites.
MAURICE
Se couper les cheveux... pour lutter contre la pollution. Une association a récupéré des tonnes de cheveux permettant d’absorber la marée noire causée par le « Wakashio »
L’ONG « Hair Boom Mauritius » a tenu à remercier sur sa page Facebook quelques 100 000 personnes qui ont donné leurs cheveux avec lesquels on fabrique ce que l’on appelle des « hair booms », sortes de sac absorbants reliés entre eux pour former un barrage anti-pollution marine. 2 tonnes de ces « hair booms » ont déjà été fabriquées grâce à environ 100 000 chevelures de Maurice, et du monde entier. Il y a eu des collectes partout dans le monde, y compris en France. Il y en a d’ailleurs suffisamment ; plus de 100 tonnes doivent encore être acheminées à Maurice. Que faire ensuite de ces amas de cheveux souillés de pétrole ? Du combustible pour produire de l’électricité, une entreprise est déjà sur les rangs.
TANZANIE
La grande migration des animaux de la savane dans le parc de Masai Mara entre la Tanzanie et le Kenya a donné lieu à une scène tragique, des centaines de gnous se sont noyés
C’est l’un des plus splendides spectacles de la nature que cette grande migration des gnous et des zèbres passant la rivière Mara. Il y a parfois des scènes cruelles quand les crocodiles attrapent un jeune gnou au passage. C’est la loi du plus fort. Mais là c’est à une véritable hécatombe qu’ont assisté quelques témoins dimanche dernier. Pour une raison que les naturalistes cherchent encore à expliquer, une foule de gnous s’est engagée au mauvais endroit, là où la rivière est plus profonde avec un fort courant. Au moins 300 de ces animaux sont morts noyés. La rivière charrie des cadavres sur des kilomètres, les seuls à s’en réjouir sont les vautours, arrivés en escadrille dans la région.