Chido n’a pas détruit uniquement les écoles, les habitations et les infrastructures, il a laissé derrière lui des montagnes de déchets. Aujourd'hui le défi est immense il faut débarrasser les rues de ces encombrants. En Petite-terre, l’intercommunalité travaille main dans la main avec des sociétés privées pour venir à bout de tonnes de déchets. Dix agents référents les accompagnent sur le terrain en procédant quartier par quartier. Et les déchets sont regroupés sur plusieurs sites.
On eu des témoignages des voisins, ils sident que ça commence à puer, il faut vite qu'on réagisse. (...) On demande d'abord aux habitants de trier, si ce n'est pas fait ce sont les agents des entreprises sélectionnées qui s'en occupent. Il y a les déchets verts, les ordures ménagères, les encombrants.
Mohamed Nakad chargé d’études rhi résorption de l’habitat insalubre
Ces opérations de nettoyage l'intercommunalité les a mises en place les premiers jours après le passage du cyclone Chido. Selon Archadi Abassi, le président de l’intercommunalité de la Petite Terre, la stratégie choisie a été de s'attaquer dans un premier temps aux 3 grands axes de Pamandzi et aux 3 grands axes de Labattoir pour permettre à la population de circuler aisément. Dans un second temps les routes intercommunales, communales et puis en dernier lieu les quartiers. Ces opérations de nettoyage vont se poursuivre jusqu'à la fin du mois de janvier.
Elles ne concernent pas que la Petite-Terre. Un groupe de travail a été créé pour suivre la gestion des déchets sur toute l'île. Il regroupe la préfecture, le SIDEVAM, la CADEMA ainsi que la DEAL.
Une fois qu'on a enlévé ces déchets dans tous les quartiers et les villages, on les dépose dans des zones tampons. (...) Là le travail immense qu'il reste à faire c'est de gérer ces zones tampons et là il faudra faire un tri avec des engins qu'on a où qu'on a pas. (...) Ce travail là risque de durer encore six mois, à Mayotte on a un seul site d'enfouissement qui est à Dzoumogné et on ne peut pas tout jeter dedans.
Houssamaoudine Abdallah, président du SIDEVAM
Le SIDEVAM fait donc appel aux éco-organismes, ils gèrent par exemple les pneus, le textile ou encore les tôles. Ces dernières sont traitées dans le Nord de l'île dans un éco-organisme qui accueille depuis le cyclone Chido 220 tonnes de tôles par jour contre 0 avant Chido.
Le SIDEVAM et les intercommunalités estiment le coût du nettoyage de l'île à 20 millions d'euros.