Un nouveau contingent de soignants est arrivé ce samedi 21 décembre à Mayotte, dans l'objectif de monter l'hôpital de campagne destiné à suppléer le centre hospitalier de Mayotte. "On vient d'arriver, on est en train de transporter l'hôpital de campagne au niveau du stade, à côté du centre hospitalier (ndlr: le stade de Cavani)", précise Anthony, le médecin principal du 7e régiment d'instruction et d'intervention de la sécurité civile de Brignoles. Un hôpital baptisé ESCRIM, pour "élément de sécurité civile rapide d’intervention médicale français."
D'après la préfecture, le montage de l'hôpital se déroulera ce dimanche 22 décembre, même si des premières tentes commencent déjà à être installées sur le terrain, comme a pu le constater l'un de nos journalistes. "On va le monter au plus vite, pour essayer d'accueillir des patients d'ici 48 à 72h, en fonction de l'arrivée de notre fret", annonce le médecin. "Nous sommes 45 et 45 autres vont arriver, nous avons des médecins urgentistes, deux anesthésistes réanimateurs, un chirurgien et une sage-femme."
"Une autonomie en médicament d'un mois"
À ce stade, l'hôpital de campagne doit rester tant que la crise durera. Ces soignants ont pour le moment "une autonomie en médicament d'un mois", mais sont amenés à rester tant que la crise durera. "Le but c'est de détourner le flux du centre hospitalier pour lui permettre de récupérer et de se reconstruire. S'il arrive à récupérer toute leur capacité, on est amené à repartir puisque c'est un hôpital de campagne", résume Anthony.
Le centre hospitalier de Mayotte a subi de lourds dégâts matériels, ses soignants ont aussi été en première ligne durant les jours qui ont suivi le passage du cyclone Chido à Mayotte le samedi 14 décembre. Les soignants du CHM, qui manquent de tout, avaient interpellé Emmanuel Macron à ce sujet lors de sa visite le jeudi 19 décembre. L'hôpital de campagne devait être déployé le jour même, le président avait alors annoncé une installation pour le vendredi 20 décembre.