L'alerte rouge cyclonique est désormais en vigueur à Mayotte alors que le cyclone tropical Chido doit passer à proximité de l'île aux Parfums au moins jusqu'à ce samedi 14 décembre en fin de journée. "Toute circulation à l’extérieur des lieux de confinement est interdite", prévient la préfecture. "En cas d’urgence médicale, appelez le 15 pour recueillir un avis médical avant de vous déplacer."
"Ne sortez pas de votre hébergement tant que les autorités n’en ont pas donné la consigne", rappelle-t-elle dans un communiqué, invitant les habitants à suivre les instructions des autorités transmises via Mayotte La 1ère, le site et les réseaux sociaux de la préfecture. Les habitants sont invités à couper le courant électrique et à éviter de téléphoner, pour ne pas encombrer les réseaux téléphoniques qui seront utilisés par les secours.
"Un événement inédit"
Plus tôt dans la journée, les autorités avaient annoncé un phénomène "d'une extrême violence" et "une situation extrêmement grave". La préfet, François-Xavier Bieuville a prédit "un événement inédit, plus fort que celui que les anciens connaissent et qui date de 1984 (Kamissi). Il sera d'une extrême violence, il faut donc se préparer à des vents extrêmement importants qui pourront dépasser les 180km/h."
Selon le dernier bulletin de Météo France, datant de 18h, "le système devrait passer à proximité de l'île samedi et une dégradation des conditions météorologiques est attendue à partir de la fin de nuit de vendredi à samedi avec des vents destructeurs voire dévastateurs, des pluies très intenses et des submersions marines possibles." Les conditions devraient s'améliorer à partir de samedi en fin de journée, indique Météo France.
71 centres d'hébergements
71 centres d'hébergements ont été ouverts à Mayotte pour accueillir les personnes n'habitant pas dans des logements en dur, ou vivant près de zones inondables. Une partie de la population se méfie de cette solution, notamment les étrangers en situation irrégulière qui craignent d'être expulsés une fois l'alerte levée. Les autorités ont martelé que les habitants seront acceptés quelles que soient leurs situations administratives.
La commune de Bandrélé a même pris un arrêté pour ordonner l'évacuation du village d'Hamouro jusqu'à la fin de l'alerte cyclonique. Les habitants concernés sont tenus à se rendre dans les centres d'hébergements à la MJC de Nyambadao et à l'école maternelle de Kavani. En cas de refus, ils s'exposent à des poursuites ensuite pour mise en danger d'autrui, indique la municipalité. À Pamandzi, la municipalité avait agité en fin d'après-midi la menace de faire intervenir la police municipale face à plusieurs familles qui refusaient de se rendre dans ses centres d'hébergements d'urgence.