Démolitions de cases abritant des présumés délinquants à Passamainti

Ce n’est pas une reprise de la chasse aux étrangers, mais une opération de lutte contre la délinquance. Le résultat est le même, des habitations sont détruites et brûlées. 
Les démolitions de cases ont repris à Passaminty. Mais cette fois-ci, les démolisseurs disent mener des opérations contre la délinquance, les dealers et l’incivilité.
Parmi les démolisseurs, des étrangers qui saccagent des habitations d’autres étrangers. Les forces de l’ordre ne vont jamais dans ces quartiers selon eux.
Démolitions de cases abritant des présumés délinquants à Passamainti ©Mayotte 1ère

D’autre part, le Collectif de Soutien aux Délogés de Mayotte et de la Ligue des Droits de l’Homme (section Mayotte) se sont émus dans un communiqué en fin de semaine dernière parce que :
« La Préfecture de Mayotte a effectué le 30 juin 2016, un contrôle d’identité des expulsés se trouvant sur le site de Bengali (Kwale, commune de Mamoudzou). Selon les informations dont le Collectif et la Ligue disposent, la Préfecture ne semble pas admettre au gîte tous les décasés illégaux recensés. »
« …Par ailleurs, une délégation du Collectif de Soutien aux Délogés de Mayotte section Île de France accompagnée d’un membre du Collectif de Mayotte a été reçue par Madame la Ministre des Outre-mer. Elle lui a fait part de ses inquiétudes concernant cette question. Elle lui a, par ailleurs, demandé d’être destinataire officiel de la convention qui sera signée entre la Préfecture, la Croix rouge et le gîte de Bengali ; de réfléchir à une indemnisation des délogés ; et de les reloger, in fine, dans leurs villages d’origine après un dialogue entre les élus, les représentants de la population, des notables, des médiateurs et de la Préfecture. »