Echos de campagne

On a déjà les résultats du premier tour pour les français de l’étranger qui votaient dimanche. Comme prévu , les candidats de « la République en Marche «  sont en tête partout
Les candidats du mouvement d’Emmanuel Macron sont arrivés en tête dans dix des onze circonscriptions des Français de. Un véritable raz-de-marée pour le mouvement du président de la République, Emmanuel Macron, qui avait déjà réalisé de gros scores auprès de cet électorat pour la présidentielle.
 
Dans la 10e circonscription qui regroupe le Moyen Orient et une grande partie de l’Afrique la candidate de La République en marche, Amal Amelia Lakrafi arrive largement en tête, avec 60,08 % des voix. Alain Marsaud, le député sortant Les Républicains, arrive en seconde position avec 18,89 % des voix.

L’autre enseignement de ce scrutin est la très faible participation globale, 19,1 %, qui limite mécaniquement le nombre de candidats qualifiés pour le second tour et empêche ceux qui obtiennent plus de la moitié des suffrages d’être élus dès le premier tour.
 
Le terrorisme et le rapport à l’islam sont revenus au cœur de la campagne électorale depuis l’attentat du week-end dernier qui a fait 7 morts et une cinquantaine de bléssés à  Londres.
 
Alors que le ministre des affaires étrangères Jean-Yves le Drian s’est rendu à Londres au chevet des blessés parmi lesquels il y a des français. Latee premier ministre a inspecté lui un dispositif de contrôle routier proche de la frontière belge. La classe politique s’empare du sujet, à commencer par le Front National qui demande plus de contrôles aux frontières, la fermeture immédiate des mosquées repérées comme fondamentalistes, et un coup d’arrêt à l’immigration.
A l’inverse Jean-Luc Mélenchon demande la levée de l’état d’urgence qui, selon lui, non-seulement ne sert à rien, mais constitue une victoire pour les terroristes. Même discours  de l’écologiste Cécile Duflot.
A l’inverse la droite et le camp présidentiel sont favorables au maintien de l’état d’urgence.

A ce propos un ancien cadre de la DGSE, Pierre Martinet, sort de son silence. S’exprimant hier sur la radio RTL, il estime qu’il faut radicalement changer les méthodes de la sécurité en France.
 
« Aujourd'hui, pour empêcher un attentat comme celui-ci, c'est très compliqué » dit-il. « S'ils passent au travers des services de renseignements, on n'arrivera pas à les arrêter", explique Pierre Martinet. "Il faut –selon lui - travailler sur le temps de réaction. Plus le temps de réaction est faible, et moins il y aura de victimes", ajoute-t-il.

"Les forces de l'ordre britanniques ont mis 8 minutes pour intervenir. Ils se félicitent d'une intervention si rapide, mais en 8 minutes il y a eu presque 8 morts, donc c'est déjà beaucoup trop", estime-t-il. 
 
"La sécurité, c'est la prévention, c’est beaucoup plus d’efforts sur le renseignement  mais le risque zéro n'existe pas. Il va être difficile aujourd'hui de "bunkeriser" toute l'Europe, toutes nos villes, toutes nos rues", analyse l'ancien de la DGSE. "Pour conserver nos modes de vie, il faut changer certains comportements (...) Il faut une vraie collaboration entre le secteur privé et le secteur institutionnel, de façon à avoir tous les acteurs de la sécurité publique et privée actifs dans ce domaine", juge Pierre Martinet.
 
Le Front National demande à la France de rompre ses relations diplomatiques avec le Qatar ; à l’instar de ce que viennent de faire l’Arabie Saoudite, l’Egypte et d’autres émirats du golfe.
 
C’est Florian Philippot, vice-président du FN, qui a demandé à la France d'imiter trois Etats du Golfe et l'Egypte et de rompre à son tour avec le Qatar, accusé de soutenir le "terrorisme".
Les voisins du Qatar ont décidé de l’isoler en fermant leurs frontières avec ce riche émirat, car ils l'accusent d'accueillir "divers groupes terroristes pour déstabiliser la région. Ils l’accusent en même temps d’entretenir des relations avec l’Iran, grand ennemi de l’Arabie Saoudite dans la région.
"Cette décision donne pleinement raison à nos analyses et aux alertes que nous avons à de nombreuses reprises lancées ces dernières années", estime Philippot dans un communiqué. "Il est temps d'en finir avec la bienveillance des milieux autorisés français pour le Qatar", ajoute l'eurodéputé frontiste.
Pour lui, "ce pays est dangereux et doit être traité comme tel dans la lutte contre le terrorisme islamiste". "Nos futurs députés auront à coeur de porter ce sujet crucial à l'Assemblée Nationale" conclut Florian Philippot dans un communiqué.