Élèves présents, classes en rotation, grève des enseignants : le recteur de Mayotte fait le point après la première journée de rentrée

Le recteur de Mayotte, Jacques Mikulovic
La rentrée scolaire a débuté ce lundi 27 janvier dans un contexte très particulier : entre les salles de classe inutilisables depuis le cyclone Chido et les nombreux enseignants en grève. Le recteur de Mayotte, Jacques Mikulovic, se dit satisfait de cette première journée de reprise des cours.

La rentrée scolaire a débuté : parmi les 118.000 élèves, certains ont repris les cours ce lundi 27 janvier dans des conditions dégradées. De nombreuses salles de classes sont inutilisables et certains établissements sont fermés depuis le passage du cyclone Chido. "28 collèges et lycées sur les 33 ont pu rouvrir, trois seront ouverts la semaine prochaine et deux autres ont été fermés par précaution par rapport à des histoires d'eau et de contrôles à mener", détaille après cette première journée le recteur de Mayotte, Jacques Mikulovic. "Pour les écoles, ce sont 39 écoles fermées, les autres étaient ouvertes, mais avec des enseignants moins nombreux dans le premier degré."

Ils étaient nombreux à avoir répondu à l'appel à la grève de l'intersyndicale, pour demander surtout des garantis sur la sécurité des établissements et la généralisation à tous les agents de la prime Chido de 2.000 euros. "Je n'ai pas pu les rencontrer aujourd'hui, car ils étaient déjà partis quand je suis arrivé au rectorat, on les rencontre demain matin", ajoute le recteur. "Un dispositif a été mis en place pour ceux qui ont besoin de cette aide, il y a un formulaire tout simple à remplir pour ceux qui sont au-dessus de l'indice, je pense que cela répond à cette revendication."

Retrouver "un rythme de croisière"

"On a la promesse de la venue de la direction des ressources humaines de l'Éducation nationale le 17 février, on avait convenu ça avant Chido", poursuit-il, indiquant que la ministre Elisabeth Borne, qui est attendue jeudi et vendredi à Mayotte "souhaitera rencontrer les organisations syndicales." Si 90% des enseignants sont présents sur le territoire d'après le recteur, c'est aussi le cas des enfants, ce qui était la grande crainte après les ravages provoqués par le cyclone. "On n'a pas eu de mauvaise surprise, on était très satisfait de voir tous les enfants présents et en attente de se remettre au travail dans un rythme normal".

Dans de nombreux établissements, les élèves n'ont cours que pendant quelques heures, pour partager les salles de classe encore utilisables. "Dans le second degré, on va avoir un volume horaire à peu près équivalent au volume normal et on va enrichir ces contenus", précise Jacques Mikulovic. "Sur le premier degré, il faut définir des priorités, ce qu'on va faire autour des savoirs fondamentaux." Des distributions de fournitures scolaires sont aussi prévues d'ici la fin de la semaine pour remplacer celles perdues par les élèves durant le cyclone. "La semaine prochaine, on va rentrer dans un rythme de croisière plus routinier. Des salles supplémentaires pourront être réouvertes car on n'arrête pas les travaux, les classes ouvertes ayant été déclarées sécurisées par la commission sécurité", résume le recteur.