Fin des élections professionnelles des syndicats des TPE : une faible mobilisation

Bureau de la Direction de l'Economie du Travail de l'Emploi et des Solidarités (DEETS) à Fort-de-France.
C’est fini les élections professionnelles des syndicats des TPE. Les salariés des très petites entreprises de moins de 10 personnes, avaient jusqu’à hier, lundi pour désigner les organisations syndicales qui les représenteront dans les différentes instances. Et elles n’ont pas mobilisé. Pourtant près de 8900 personnes étaient inscrites. Alors pourquoi ce désintérêt à Mayotte pour un vote pourtant important pour l’avenir professionnel des salariés ?

Il y a d’abord les raisons techniques. C’est le vote électronique qui est privilégié pour ces élections, or on connaît les difficultés du territoire face à l’accès à internet. Autre possibilité, le vote par courrier, mais qui se heurte là aussi au problème d’adressage. C’est ce que nous confiait un responsable syndical. Sur le terrain, il constate que les salariés sont nombreux à ne pas recevoir le matériel de vote à domicile.

L'information ne passe pas

Il y a également un problème d’information. Ces élections syndicales sont méconnues par les salariés des TPE, les très petites entreprises, qui n’en voient pas l’utilité. Sur le terrain, les syndicats ont du mal à convaincre de l’importance de ce vote quand ils arrivent à entrer en contact avec les concernés. Il est difficile d’organiser une sensibilisation de grande envergure tant les contraintes en termes de disponibilité et de mobilité rendent impossible tout rassemblement.

Pourtant, ce vote est primordial pour les salariés des TPE. Sur près de 5800 inscrits, ils étaient une cinquantaine à avoir voté en fin de semaine dernière. Cette faible implication montre que les salariés n’ont pas saisi l’importance de cette élection, déterminante pour les conventions collectives. Elles sont débattues par les représentants désignés à l’issue des différents votes professionnels. Pour rappel, dans les conventions collectives, il est question de salaire, de conditions de travail, de prime, de mutuelle, en somme, de l’avenir professionnel du salarié.