Il y a d’abord les raisons techniques. C’est le vote électronique qui est privilégié pour ces élections, or on connaît les difficultés du territoire face à l’accès à internet. Autre possibilité, le vote par courrier, mais qui se heurte là aussi au problème d’adressage. C’est ce que nous confiait un responsable syndical. Sur le terrain, il constate que les salariés sont nombreux à ne pas recevoir le matériel de vote à domicile.
L'information ne passe pas
Il y a également un problème d’information. Ces élections syndicales sont méconnues par les salariés des TPE, les très petites entreprises, qui n’en voient pas l’utilité. Sur le terrain, les syndicats ont du mal à convaincre de l’importance de ce vote quand ils arrivent à entrer en contact avec les concernés. Il est difficile d’organiser une sensibilisation de grande envergure tant les contraintes en termes de disponibilité et de mobilité rendent impossible tout rassemblement.
Pourtant, ce vote est primordial pour les salariés des TPE. Sur près de 5800 inscrits, ils étaient une cinquantaine à avoir voté en fin de semaine dernière. Cette faible implication montre que les salariés n’ont pas saisi l’importance de cette élection, déterminante pour les conventions collectives. Elles sont débattues par les représentants désignés à l’issue des différents votes professionnels. Pour rappel, dans les conventions collectives, il est question de salaire, de conditions de travail, de prime, de mutuelle, en somme, de l’avenir professionnel du salarié.