Fin du mois de ramadan et retour des incertitudes sur la situation sociale à Mayotte

On avait parlé de trêve du ramadan. Les faits ne leur ont pas donné raison, même si la tension avait baissé d'un cran.
Alors, que va-t-il se passer demain, après la fête ?
Le mois de jeûne a été précédé d'une campagne de violences sans précédent. Après les expulsions des étrangers qui squattaient des terrains privés, sont apparus les coupeurs de routes et des exactions à domiciles.
Des automobilistes ont été attaqués et passés à tabac par de brigands. Des habitants avaient aussi été visités par des bandes armées, les soirs. Une psychose régnait sur le département. Les patrouilles et les contrôles d’identité par les forces de l’ordre ont été augmentés. Le nouveau préfet de Mayotte,  Fréderic VEAU a impulsé une nouvelle politique diamétralement opposée à celle de son prédécesseur. Les policiers et les gendarmes sont plus visibles et les décisions de justice concernant des occupations illégales de terrains sont exécutées. La fin des zones de non droit est annoncée.
Les habitants de l’île de Mayotte, eux, ce sont lancés dans une série de prières publiques.
Le coupeurs de routes ont semé la terreur sur les routes de Mayotte avant le mois de ramadan en 2016.
Mais, même si quelques malfrats ce sont faits prendre, il y a encore des bandits qui sévissent. Une femme a été agressée chez elle, et lacérée le bras avec un couteau, mardi matin, dans le quartier dit Vétiver, à Mamoudzou. Il n’y a pas vraiment eut de trêve durant ce mois de ramadan.
Alors, que va-t-il se passer demain, après l’Aïd Il Fitr, la fin du mois de jeûne ? Car, les expulsions semblent avoir été suspendues seulement.
Quelques jours après la mort de Michel Rocard, sa déclaration sur la fameuse politique d’accueil de la France prend une résonnance particulière:

 "Nous ne pouvons pas héberger toute la misère du monde. La France doit rester une terre d'asile politique. Nous sommes signataires des accords de Genève qui prévoient de donner accueil à tous ceux dont les libertés d'expression ou dont les opinions réprimées sur place. Pas plus !"   

Michel Rocard que l’ancien conseiller général socialiste de Bandraboua, Ishaka Abdillah, qualifie d’ami de Mayotte et  soutient de la fédération de Mayotte.