Grève générale à Mayotte, une suspension obtenue au forceps

Samedi dernier, le Carrefour de Mgnambani, rebaptisé carrefour Ngwézy, a été le lieu de l’assemblée générale de l’intersyndicale à l’origine de la grève générale à Mayotte. Les leaders, tout juste revenus de Paris, ont eu du mal à convaincre.
La réunion a commencé avec beaucoup de retard. L’avion qui remmenait les leaders syndicaux de leur rencontre avec les autorités à  Paris n’est pas arrivé à l’heure.
Sur place, à Mgnambani, autour du carrefour qui mène vers Chirongui et vers Mtsamoudou la population était venue en masse. Les drapeaux des organisations syndicales étaient encore plus nombreux que d’habitude. L’hypothèse d’une suspension de la grève générale n’était pas forcément la plus populaire.
Alors, quand les grands leaders sont venus proposés, la suspension de la grève, il y a eu un flottement. Ceci parce que, les chefs de syndicats n’ont pas paru convaincus de l’efficacité de ce qu’ils ont proposé.  
Au niveau de l’auditoire, l’on a avancé l’idée que le gouvernement cherchait seulement à gagner du temps. Dans quelques mois, la France sera en période électorale, en campane. Les quelques électeurs mahorais ne pèseront pas lourd aux yeux des grands partis nationaux.
Mais, d’un autre côté, les manifestants sont conscients que l’opinion publique adhère de moins en moins, même si les revendications sont jugées légitimes.
Alors, la suspension est passée dans un malaise certain.
D’ailleurs, samedi soir, un message a été envoyé dans les réseaux sociaux pour dénoncer cette suspension. L’intersyndicale aurait échouée et ses responsables traités de menteurs.
Un autre message ouvre un autre front : celui de l’insécurité, de la violence et de la délinquance. Il appelle à une journée Mayotte Morte
Mais, ils ont bien rappelé qu’après tout, il s’agit que d’une suspension !