"La ruche s'est renversée pendant le cyclone, elle s'est ouverte et comme c'était dégagé, la lumière pénétrait facilement... quelque chose que les abeilles ne supportent pas. Elles ont donc quitté le site". C'est avec un ton amer qu'Ali Hakim Combo, apiculteur de Bandrani, dresse le constat de cette situation.
Habituellement, cette apiculture familiale récolte plus de 100 kg de miel par an, une production loin d'être atteinte pour 2025. Le domaine de la famille est méconnaissable... 6 hectares réduits à néant où arbres et feuilles ont disparu, un fléau pour les abeilles. "Même si certaines colonies restent pour le moment, on n'est pas sûrs qu'elles vont rester sur le long terme parce qu'il n'y aura pas assez à manger, parce qu'il n'y a pas assez de fleurs, donc les abeilles seront amenées à partir un jour", explique Ahamad Al Cabirb Combo.
Ils sont 10 frères et sœurs à tenir l'exploitation depuis 4 ans mais ils ne savent pas comment agir face à cette situation. 30% de leurs ruches ont été touchées, mais aucune aide ne leur a encore été octroyée. Outre ces destructions, c'est le cycle de vie de toutes les abeilles de l'île qui est affecté par cette flore abîmée. Comme l'explique l'un des frères, "on est en train de réparer les ruches, en espérant qu'une autre colonie ou qu'un essaim viennent s'installer parce que c'est comme ça que ça se passe avec les abeilles, on verra".
En parallèle de cette activité d'apiculture, Combo coco s'occupe également de cocoterie et de maraîchage, des activités elles aussi touchées par Chido. Tous les secteurs ont fortement été bouleversés et le retour à la normale risque de prendre encore beaucoup de temps. L'entreprise familliale espère retrouver une production normale d'ici les cinq prochaines années.