Les entrées des urgences du centre hospitalier de Mayotte (CHM) ont été contrôlées vendredi par les forces de l'ordre pour assurer le bon fonctionnement du service, perturbé depuis plus d'une semaine par un mouvement social qui divise le personnel
MAYOTTE 1 ère avec l' AFP - Emmanuel TUSEVO DIASAMVU, Correspondant A.F.P.
Retour sur la journée de vendredi 10 novembre 2017
Des équipes de gendarmerie et de police se sont relayées toute la journée autour du CHM et d'un dispensaire situé à proximité. "Nous sommes là parce que nous avons reçu l'ordre de faire ce qu'il faut pour que les services des urgences marchent", a confié le commissaire de police de Mamoudzou au correspondant de l'AFP.
Déploiement des forces de l'ordre
"Le déploiement des forces de l'ordre à l'hôpital vise à assurer l'accès des patients aux soins en toute sécurité", a également déclaré le préfet de Mayotte, Frédéric Veau. Une certaine tension régnait vendredi devant les urgences où des grévistes s'étaient rassemblés à proximité des forces de l'ordre, sans incident ni confrontation.
En grève depuis le 2 novembre
Une grève des agents hospitaliers lancée le 2 novembre pour de meilleures conditions de travail et de rémunération divise depuis quelques jours le personnel. Les médecins qui partagent les revendications de ce mouvement, se sont dissociés des méthodes employées par les grévistes : entrave à l'accès aux soins par des grilles cadenassées, fermeture des dispensaires périphériques, violentes altercations entre grévistes et non-grévistes, qui ont poussé les médecins à exercer jeudi pendant une heure leur droit de retrait.
Méthode désapprouvée
Ces médecins se sont rendus vendredi à l'Agence régionale de Santé (ARS). "Nous sommes solidaires des revendications des grévistes qui sont communes aux nôtres depuis juin 2016, mais nous ne sommes pas solidaires des méthodes. Sans pouvoir être opérés, les patients perdent leur chance de survie", a souligné le docteur Gérard Javaudin, président du Syndicat des Praticiens Hospitaliers de Mayotte.
Demande de moyens
Les médecins ont réclamé des moyens pour améliorer l'attractivité de Mayotte, afin d'empêcher le départ des jeunes praticiens. "Nous avons attiré l'attention de l'ARS sur la fin du dispositif des primes en 2018. Là nous connaîtrons une vraie érosion de médecins qui iront voir ailleurs", a déploré M. Javaudin.
A LIRE AUSSI :
ALBUM PHOTOS Les professionnels de la santé déçus de la visite de la ministre Agnès Buzyn à Mayotte : voici leurs revendications .
https://la1ere.francetvinfo.fr/mayotte/professionels-sante-decus-visite-ministre-agnes-buzyn-mayotte-voici-leurs-revendications-518559.html
Désert médical
Dans un territoire qui connaît un taux important de natalité et une forte pression migratoire, le CHM connaît une suractivité et un important turn-over du personnel, Engendrant une dégradation de la qualité de soins et des conditions de travail. Mayotte est considéré comme un désert médical avec un seul hôpital, treize dispensaires, et 216 médecins pour 212.645 habitants.
AVEC L' AFP- EMMANUEL TUSEVO DIASAMVU - Correspondant AFP à Mayotte
MAYOTTE - FRANCE - MONDE - SANTÉ
Retour sur la journée de vendredi 10 novembre 2017
Des équipes de gendarmerie et de police se sont relayées toute la journée autour du CHM et d'un dispensaire situé à proximité. "Nous sommes là parce que nous avons reçu l'ordre de faire ce qu'il faut pour que les services des urgences marchent", a confié le commissaire de police de Mamoudzou au correspondant de l'AFP.
Déploiement des forces de l'ordre
"Le déploiement des forces de l'ordre à l'hôpital vise à assurer l'accès des patients aux soins en toute sécurité", a également déclaré le préfet de Mayotte, Frédéric Veau. Une certaine tension régnait vendredi devant les urgences où des grévistes s'étaient rassemblés à proximité des forces de l'ordre, sans incident ni confrontation.
En grève depuis le 2 novembre
Une grève des agents hospitaliers lancée le 2 novembre pour de meilleures conditions de travail et de rémunération divise depuis quelques jours le personnel. Les médecins qui partagent les revendications de ce mouvement, se sont dissociés des méthodes employées par les grévistes : entrave à l'accès aux soins par des grilles cadenassées, fermeture des dispensaires périphériques, violentes altercations entre grévistes et non-grévistes, qui ont poussé les médecins à exercer jeudi pendant une heure leur droit de retrait.
Méthode désapprouvée
Ces médecins se sont rendus vendredi à l'Agence régionale de Santé (ARS). "Nous sommes solidaires des revendications des grévistes qui sont communes aux nôtres depuis juin 2016, mais nous ne sommes pas solidaires des méthodes. Sans pouvoir être opérés, les patients perdent leur chance de survie", a souligné le docteur Gérard Javaudin, président du Syndicat des Praticiens Hospitaliers de Mayotte.
Demande de moyens
Les médecins ont réclamé des moyens pour améliorer l'attractivité de Mayotte, afin d'empêcher le départ des jeunes praticiens. "Nous avons attiré l'attention de l'ARS sur la fin du dispositif des primes en 2018. Là nous connaîtrons une vraie érosion de médecins qui iront voir ailleurs", a déploré M. Javaudin.
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Désert médical
Dans un territoire qui connaît un taux important de natalité et une forte pression migratoire, le CHM connaît une suractivité et un important turn-over du personnel, Engendrant une dégradation de la qualité de soins et des conditions de travail. Mayotte est considéré comme un désert médical avec un seul hôpital, treize dispensaires, et 216 médecins pour 212.645 habitants.
AVEC L' AFP- EMMANUEL TUSEVO DIASAMVU - Correspondant AFP à Mayotte
MAYOTTE - FRANCE - MONDE - SANTÉ