La ministre de l'Éducation nationale Élisabeth Borne confirme sa venue à Mayotte jeudi et vendredi

La ministre de l'Éducation nationale, Élisabeth Borne, sera à Mayotte ce jeudi 30 et vendredi 31 janvier, au même moment que le ministre des Outre-mer Manuel Valls. L'ancienne Première ministre se rend dans le département après une rentrée scolaire marquée ce lundi 27 janvier par une grève des enseignants très suivie, obligeant certaines écoles à rester fermées, et s'ajoutant aux difficultés liées au passage du cyclone Chido.

Selon son cabinet, ce déplacement permettre "de faire le point sur la reprise des enseignements, l'acheminement des fournitures scolaires et d'identifier les prochaines étapes pour le plan 'Mayotte Debout' pour le champ de l'Éducation nationale." Si les établissements scolaires ont pu rouvrir, à l'exception de 39 écoles et 3 collèges et lycée, les cours sont assurés de manière dégradée. De très nombreux élèves ont perdu leur matériel scolaire durant le cyclone, et beaucoup n'ont cours que par demi-journée pour partager les salles de classe encore utilisables. 

Le syndicats mobilisés depuis une semaine

Si une rencontre semble prévue avec la FCPE, la fédération des conseils de parents d'élèves, la ministre devrait aussi négocier avec les syndicats de l'Éducation nationale. Ils sont mobilisés depuis une semaine pour demander des garantis sur la sécurité des établissements, une augmentation de l'indexation de 40% à 75% et la généralisation à tous les agents de la prime Chido de 2.000 euros versée à ceux dont l'indice de rémunération est inférieur à 448. 

A ce stade, le gouvernement s'est déjà engagé à financer la reconstruction des établissements scolaires grâce au projet de loi d'urgence adopté en première lecture à l'Assemblée nationale le 22 janvier. Son article 2 prévoit que l'État ou l'un de ses établissements publiques peut assurer la construction et la rénovation des écoles publiques. Les députés avaient amendé le texte pour y inclure des contraintes : les écoles devront avoir accès à l'eau et être équipées d'un point de restauration scolaire, les communes devront également être consultées sur l'implantation des bâtiments et le nombre de classes.