Le CFA académique est une abbération

La création du futur centre de formation d’apprentis est un des enjeux de la campagne en cours pour les élections à la chambre de métiers et de l’artisanat à Mayotte.
Le 12 juillet dernier, l’assemblée  du département a voté pour la création d'un CFA académique  qui sera géré par le lycée de Dzoumogné. Une erreur monumentale, selon Madi Baco, élu de l’opposition à la chambre des métiers et de l’artisanat. « Le vice rectorat de Mayotte a déjà beaucoup à faire, et si jamais nous sommes élus, nous dénoncerons cette délibération. »
Et Madi Baco s’étonne de l’empressement des élus à traiter ce dossier, à quelques semaines seulement des élections. « Le conseil départemental aurait du ouvrir un débat autour de la formation professionnelle à Mayotte avec tous les acteurs concernés ».
Mariame Saïd, la présidente de la commission éducation, formation et insertion, avait évoqué la possibilité de créer un autre CFA consulaire au côté du CFA académique. « C’est une fausse bonne idée » puisque les moyens iront d’abord à celui de l’éducation nationale. D’ailleurs, il n’aurait jamais vu ni entendu parler d’un CfA confié aux services de  l’Education Nationale.
"Cette démarche de remettre le centre de formation des apprentis au vice rectorat n’est rendue possible, que parce que la chambre des métiers ne fonctionne pas bien. Après les élections, les choses iront beaucoup mieux et si nous somme élus, nous reprendrons ce qui nous revient de droi : le Centre de Formation des Apprentis."