Les routes du département ont été endommagées par les inondations et les fortes pluies de ce week-end. "Le réseau routier a souffert", confirme Christophe Trollé, directeur adjoint de la DEALM, la direction de l'environnement, de l'aménagement, du logement et de la mer. "On a différentes situations : des talus affaissés, des buses qui ont été obstrués et qui ont engendré des dégâts sur la chaussée, des arbres abattus." La portion la plus abîmée est la route nationale 2, à la sortie de Sada, où une partie de la route s'est affaissée.
"C'est une section très étroite entre la mer et la montagne, on a eu les effets du recul du trait de côte qui érode le talus", explique le directeur. "Avec les gros événements de ces dernières semaines, il s'est encore plus fragilisé et a emporté une partie de la chaussée." Les automobilistes peuvent toujours emprunter cette route, mais sur une seule voie. Beaucoup craignent que cet axe majeur ne soit fermé pour travaux. "On ne sait pas comment on ferait, on fait tout le temps des va-et-vient sur cet axe", explique un ambulancier. Un autre riverain abonde : "pour aller à Mamoudzou, on doit se lever à 3h du matin, si on doit contourner par le sud, on se lève à quelle heure ?"
"Des études sont en cours, la difficulté c'est qu'il n'y a pas beaucoup de place pour faire des travaux", explique Christophe Trollé. Plusieurs scénarios sont à l'étude pour les mener sans impacter la circulation. Parmi eux : l'installation d'un mur de soutènement de 200m pour reconstituer la chaussée. "En fonction des scénarios étudiés, on fera peut-être également un mur de soutènement côté montagne", ajoute le directeur adjoint de la DEALM.