Les agents de l'intercommunalité de Petite-Terre ont entamé un préavis de grève ce mardi 11 février. Ils sont une cinquantaine, sur 97 agents, à bloquer les locaux de la collectivité. Les grévistes demandent notamment la revalorisation de l'aide exceptionnelle, versée suite au passage du cyclone Chido. "Elle est à hauteur de 1.000 euros, ce que nous estimons misérable par rapport au travail que nous avons effectué sur le terrain", annonce Faina Tava, leur porte-parole. "Nous étions là en soutien à la population, à déblayer les routes, nous avons fait le travail du Sidevam (ndlr : le syndicat de collecte et de traitement des déchets) qu'il pleuve, qu'il vente ou qu'il fasse chaud alors que nous étions aussi sinistrés."
"La commission des finances avait statué pour demander une somme de 2.000 euros", poursuit-elle. Les grévistes demandent également l'augmentation des tickets-restaurant fixés à 8,5 euros, "ce qui n'est plus du tout suffisant avec la vie chère", mais aussi la revalorisation de leur mutuelle. "Les conditions sanitaires sont aujourd'hui catastrophiques, bon nombre d'entre nous doivent partir à La Réunion ou en métropole pour se soigner, et nous n'avons pas de mutuelle décente", détaille la porte-parole.
Un rendez-vous est prévu ce mercredi entre les représentants des grévistes et le directeur général des services. Les agents annoncent refuser toute négociation, tant que le président de l'intercommunalité de Petite-Terre ne sera pas présent autour de la table. Cette grève s'inscrit dans un contexte social tendu dans le département après les mouvements déclenchés à la SIM, à la société de nettoyage Nikel Chrome, chez les pompiers de l'aéroport, dans l'Education nationale ou encore chez les soignants du CHM.